Il ne s'agissait que de séries, mais tout de même: Büchel a envoyé un signal. Elle semble avoir retrouvé la forme de ses grands jours, quand elle battait le record de Suisse (1'57''95) l'an passé à Paris ou devenait championne d'Europe en salle, début 2015.
Un temps satisfaisant
Cette saison, la St-Galloise peinait jusqu'à présent et n'était pas encore passée sous les 2'. Mais la façon dont elle a couru mercredi en séries la replace parmi les outsiders du double tour de piste, même si la concurrence dans cette épreuve est particulièrement redoutable avec des athlètes comme Wambui, Caster Semenya (en "jogging" en 1'59''31 dans la série précédente) ou Francine Niyonsaba (BUR). Le meilleur temps de la matinée a été signé par la Canadienne Melissa Bishop en 1'58''38.
Büchel s'est immédiatement placée dans la foulée de l'Indienne Tintu Lukka, qui a rapidement pris les commandes. Les deux jeunes femmes ont pris sept ou huit mètres d'avance. Lukka a craqué après 500 m mais Büchel a tenu jusqu'à la fin, même pas réellement menacée par Wambui, 2e en 1'59''66. L'audace de la Saint-Galloise a payé.
"J'étais tombée dans une série difficile et je savais devoir courir autour des deux minutes pour me qualifier", a déclaré l'Alémanique. Les demi-finales ont lieu jeudi et la finale samedi. Büchel se réjouit du défi. Elle est prête à tout et s'attend à devoir signer un chrono de l'ordre de 1'57'', soit améliorer son record de Suisse, pour entrer en finale (top 8). Qui sait, elle a peut-être caché son jeu avant Rio...
ats/bond