Le plateau relevé du 800 m dames a permis à Selina Büchel de réaliser sa meilleure performance de l'année en 1'58''77. Certes, la Saint-Galloise n'a pris que la cinquième place d'une course remportée par Francine Niyonsaba, mais elle a prouvé qu'elle savait être régulière. Et ce chrono constitue le troisième plus rapide de sa carrière. "Mon objectif était de courir sous les 1'59 et je suis extrêmement heureuse d'avoir pu le faire, souffle la Saint-Galloise. Je n'ai pas commencé la saison de la meilleure des manières et j'ai fait de mauvaises courses. Maintenant ça va mieux et j'ai encore faim. Je me réjouis déjà de pouvoir courir à Zurich."
Un état d'esprit positif qui tranche avec le spleen de Lea Sprunger, 8e et dernière du 400 m haies dans un temps de 56''05 qui reste très loin de son meilleur chrono. "Il n'y a rien qui va, lance la Vaudoise après avoir été réconfortée par son entraîneur Laurent Meuwly. Dans la tête j'avais envie de réparer le couac de Rio. Jusqu'à mercredi je me sentais bien et puis ce matin (réd: jeudi) au réveil j'étais anxieuse et stressée. J'ai paniqué, j'ai eu peur et je me suis dit que j'avais tout oublié, que je ne savais plus courir un 400 m haies. Il y aura des remises en question mais aussi beaucoup de satisfactions. C'est pour cela que le sentiment est mitigé."
Le 4x100 "jet-lagué"
Le relais 4x100 m féminin composé d'Ajla del Ponte, Sarah Atcho, Ellen Sprunger et Salomé Kora a pris la deuxième place derrière une véloce équipe d'Ukraine dans un temps de 43''64, à près d'une seconde des Ukrainiennes. Mais comme l'a relevé Ellen Sprunger à l'interview, les quatre femmes étaient "jet-laguées": "Nous sommes contentes de notre course. Le temps n'est vraiment pas exceptionnel, mais nous sommes toutes en bonne santé et nous serons prêtes pour notre dernière course de la saison au Weltklasse à Zurich. Notre saison est réussie car nous avons battu le record de Suisse lors des Européens d'Amsterdam."
Quant à Mujinga Kambundji, elle a pris une modeste 7e place sur 100 m dans un temps tout aussi modeste de 11''44. Un mot est revenu dans la bouche de nombreux athlètes: la fatigue. A voir au Weltklasse si les batteries seront suffisamment rechargées.
>> A lire aussi : clap de fin pour Clélia Rard-Reuse
ats/fayet