L'issue est cruelle pour Sprunger, qui débarquait gonflée à bloc après être restée invaincue tout au long de l'hiver. Parmi les participantes à ces Mondiaux, seules les 2 Américaines Wimbley et Okolo avaient couru plus vite qu'elle auparavant.
La consultation de la vidéo, envoyée par Laurent Meuwly, le coach de l'athlète, montre que Sprunger "marche" pour 2 ou 3 centimètres, l'espace d'une foulée, sur la ligne de Wimbley, arrivée première. "Un pas sur la ligne alors qu'à mon avis, le virage est fini. Ce n'est même pas la décision d'un juge sur la piste mais celle du juge vidéo. C'est très très dur et très pointilleux...", commentait Meuwly. Un protêt a été déposé par les Suisses, avant d'être rejeté.
ats/bao
Douze mois après Belgrade
Pour Sprunger, le scénario catastrophe s'est ainsi répété, 12 mois après sa désillusion des Européens en salle à Belgrade. Elle semblait alors partie pour l'or avant de s'effondrer dans les derniers mètres pour finir 5e. Elle aurait craqué sous la pression, raison pour laquelle elle s'est ensuite attaché les services d'une coach mentale et a modifié son approche des grands rendez-vous. Elle s'est en bonne partie réhabilitée avec une 5e place des CM en plein air sur 400m haies, en 2017 à Londres.
Caroline Agnou 10e du pentathlon
Caroline Agnou a bouclé son pentathlon au 10e rang. Créditée de 4397 points, la Biennoise a "échoué" à 43 unités de sa meilleure marque. La championne d'Europe était bien partie après les 3 premières disciplines, marquées par un record personnel au poids (14m92) et de bonnes performances sur 60m haies (8''56) et à la hauteur (1m73). Las, elle perdait tout son capital au saut en longueur, pourtant une de ses disciplines fortes, en ne dépassant pas 5m96. Succès de la Britannique Johnson-Thompson.