Les nouvelles règles entreront en vigueur le 1er novembre 2018. Elles ont été édictées à partir des résultats d'une étude menée par l'IAAF relevant que l'avantage pour les athlètes intersexuelles est prépondérant sur les distances aux frontières de la vitesse et de la résistance.
Approuvé par le TAS
Ces preuves scientifiques ont été réunies après la décision, en 2015, du Tribunal arbitral du sport (TAS) de suspendre le règlement de l'IAAF. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait été saisi par la sprinteuse indienne Dutee Chand, aux performances plus modestes que celles de Semenya.
Outre Semenya et Chand, la Burundaise Francine Niyonsaba et la Kényane Margaret Wambui sont susceptibles d'être concernées.
ats/sey
Egalité des chances
L'IAAF, insistant sur l'impératif "de préserver l'égalité des chances au sein des compétitions d'athlétisme", précise que "le présent règlement a pour unique finalité de garantir une compétition juste et pertinente au sein de la catégorie féminines".
Plusieurs athlètes s'étaient plaintes d'une inégalité des chances. La discipline la plus concernée est le 800 m. La spécialiste saint-galloise du 800 m Selina Büchel pourrait comme d'autres indirectement profiter de la nouvelle réglementation.
2000 données analysées
L'étude de l'IAAF a passé en revue plus de 2000 données, prenant en compte les meilleures performances d'athlètes masculins et féminines aux Championnats du monde 2011 et 2013, et le taux de testostérone naturelle dans le sang.
Les taux de testostérone anormalement élevés favorisent l'accroissement de la masse et de la puissance musculaires, facilitent aussi la circulation de l'hémoglobine.