Publié

La championne russe Lasitskene fustige les autorités de son pays

Maria Lasitskene a publié un "J'accuse" dans le journal en ligne Moscow Times et le site championat.com. [Sputnik - Grigory Sysoev]
Maria Lasitskene a publié un "J'accuse" dans le journal en ligne Moscow Times et le site championat.com. - [Sputnik - Grigory Sysoev]
La triple championne du monde de saut en hauteur Maria Lasitskene a fustigé le rôle des autorités sportives russes face au dopage, qui a conduit à l'exclusion de la Russie des compétitions internationales.

L'athlète, une des voix les plus critiques des autorités parmi les sportifs russes, a accusé dans une lettre ouverte les responsables de son pays d'avoir échoué face au vaste scandale en cours depuis 2015, les coupables n'ayant pas été punis.

"Pourquoi pratiquement rien n'a changé? Pourquoi nos athlètes continuent d'utiliser systématiquement des substances interdites, les entraîneurs liés au dopage continuent-ils de travailler dans l'impunité et nos responsables continuent-ils de falsifier des documents officiels?", a-t-elle écrit, réclamant des "réponses".

L'athlétisme en tant que sport est en train de disparaître en Russie.

Maria Lasitskene

"Je suis une athlète russe et je devrais avoir le droit de participer librement aux compétitions sous les couleurs russes", ajoute-t-elle.

Elle relève ainsi qu'elle est "privée de drapeau russe depuis 2015", et qu'avec les sanctions prononcées lundi par l'Agence mondiale antidopage (AMA), elle ne le retrouvera qu'en 2024. L'essentiel de sa carrière donc.

ats/rens

Publié

Un scandale de 5 ans

La Russie a été exclue lundi pour quatre ans des compétitions internationales, dont les JO de Tokyo en 2020, pour avoir falsifié une base de données de contrôles antidopage.

Il s'agit là du dernier volet en date d'un scandale qui a éclaté il y a cinq avec la découverte d'un système de dopage d'Etat. A moins d'une victoire de Moscou en cas d'appel, seuls des sportifs russes ayant pu prouver la droiture de leur comportement pourront participer à ces grandes compétitions, mais sous drapeau neutre et sans que l'hymne national ne retentisse.