Triple champion suisse juniors de patinage, Noah Bodenstein savoure son bonheur d’être là. "Les JOJ, c’est un rêve. J’ai toujours rêvé de pouvoir participer à des JO. On est à la maison, à Lausanne, c’est vraiment incroyable", s’enthousiasme-t-il. Son amour pour le patinage, c’est au détour d’une conversation entre sa maman et une amie qu’il va se dessiner."Quand j’étais petit, mon papa allait skier avec mon frère aîné. Ma sœur et moi étions trop petits pour les accompagner. Ma maman voulait que l’on fasse un sport et une de ses amies lui a dit que sa fille faisait du patinage. On a essayé et ça nous a plu."
Stéphane Lambiel m'a beaucoup inspiré
Talent précoce, Noah a dix ans lorsque Stéphane Lambiel l’approche. Il l’entraînera durant quelques années. "Il m’a beaucoup inspiré, notamment pour les pirouettes, car les siennes sont incroyables. Encore aujourd’hui, il arrive à faire des sauts très difficiles."
Hasard ou pas, c’est ensuite Petter Grütter, ancien mentor du champion valaisan qui coachera le jeune patineur jusqu’à l’année dernière. "C’est lui qui m’a donné la joie de patiner. Il m’a notamment expliqué comment la lame fend la glace. Ça m’a toujours fasciné."
Sur la glace, le Vaudois aime faire le show. Notamment lorsque vient le moment d’exécuter ses figures préférées. "Au début du programme, je suis concentré, j’ai pas mal de stress. Mais quand les éléments difficiles sont terminés et que j’ai la séquence de pas qui arrive, je peux me libérer et communiquer avec le public". Comme son modèle.... "C’était un patineur très expressif. J’ai toujours aimé regarder ses programmes. Je me suis aussi beaucoup inspiré de sa communication avec le public."
Le niveau a beaucoup évolué ces 10 dernières années
Pour suivre les traces de son aîné, Noah travaille dur. "Il faut s’entraîner 6 jours sur 7. Sur la glace, mais aussi en dehors, où l’on travaille la préparation physique. Le niveau a beaucoup évolué ces 10 dernières années. Les meilleurs patineurs d’aujourd’hui sont encore meilleurs que les meilleurs patineurs d’il y a 10 ans. Il y a des athlètes très jeunes qui brillent dans l’élite. C’est un signe que le niveau monte très rapidement."
Mais en Suisse, il n’est pas toujours facile de se faire une place. "Il n’y a pas beaucoup d’institutions de très haut niveau, fait-il remarquer. C’est pour cela que j’ai choisi de partir m’entraîner à l’étranger afin de côtoyer des patineurs de haut niveau".
Yuzuru Hanyu? Il est incroyable et très sympa
Au Canada, où il a participé à plusieurs stages, il a notamment pu s’entraîner aux côtés du Japonais Yuzuru Hanyu, double champion olympique (2014/2018). "Je le trouve incroyable. Il est tout le temps très concentré et très sympa."
Dimanche, Noah glissera pour la dernière fois devant le public lausannois à l’occasion des JOJ. Un événement dont il espère retirer un maximum d’expérience. "Je vais forcément analyser ce que j’ai fait de faux et ce que j’aurais pu mieux faire. Je vais essayer de travailler encore plus dur" promet-il avant de se fixer de nouveaux objectifs pour 2020: "J’aimerais participer aux Mondiaux juniors et réussir à maîtriser des sauts plus difficiles afin d’élever mon niveau".
Lausanne, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud
Noah Bodenstein: si j'étais...
Un film: Joker. J'ai beaucoup aimé ce film. Il était différent des autres.
Une couleur: bleu
Un animal: le cerf. J'ai toujours été fasciné par cet animal. Je le trouve très beau.
Une saison: l'automne
Un autre athlète: Anthony Joshua. Il est très fort et très humble. C'est une star.