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Zolbayar, Nomin-Erdene, Urangoo et Khongor évoquent leur aventure

Pascal Gertsch peut compter sur l'aide de Nasaa (à g.) pour traduire en français les propos de ses protégés.
Pascal Gertsch peut compter sur l'aide de Nasaa (à g.) pour traduire en français les propos de ses protégés.
Zolbayar, Nomin-Erdene, Urangoo et Khongor. Ces quatre noms ne vous disent sans doute rien mais à Lausanne, ces jeunes athlètes écriront une page de l'histoire de leur pays en étant les premiers fondeurs mongols aux JOJ. RTSsport les a rencontrés aux Rousses, où ils logent avec leur mentor Pascal Gertsch et leur interprète Nasaa.
JOJ 2020: les fondeurs mongols se confient
JOJ 2020: les fondeurs mongols se confient / RTS Sport / 2 min. / le 16 janvier 2020

Au début de l’aventure, ils étaient 47. Ils ne sont aujourd'hui plus que quatre: deux garçons Zolbayar et Khongor, et deux filles Nomin-Erdene et Urangoo porteront haut les couleurs de la Mongolie. A Lausanne, les protégés de Pascal Gertsch, découvriront pour la première fois des Jeux olympiques. Un événement qu'ils se réjouissent de découvrir à l'image de Zolbayar, 18 ans, le plus âgé de l'équipe. "C’est magnifique tout ce qui se passe. Je suis très impressionné d’être ici surtout de participer aux JOJ".

Faire passer un message

Les yeux rieurs de Nomin-Erdene, 16 ans, s’écarquillent également: "Un de mes rêves était de participer aux JOJ. Je suis très contente. C'est aussi l’occasion d'échanger des expériences avec des athlètes du monde entier et de mon âge."

"Mon père m'a toujours dit que j'y arriverai, que je participerai aux JOJ : Aujourd'hui je suis là et je suis très content", surenchérit Khongor, 17 ans. Un peu plus réservée que ses camarades, Urangoo peine à trouver ses mots. Elle a longtemps hésité à prendre la parole. "Pour moi, c'est quelque chose de beau je suis très heureuse d'être ici. C’est la première fois que j'ai l'occasion de participer à un tel événement".

Tous les quatre espèrent que leur participation permettra de mieux faire connaître leur pays. Je veux montrer qu'en Mongolie, il y a des coureurs de ski de fond. Jusqu'à aujourd'hui, on n'a jamais couru pour avoir des médailles mais là, on a de grands rêves". Khongor abonde dans le même sens que son copain. "Oui, c'est très important de montrer que même si on vient de Mongolie, on peut faire du ski de fond".

Une ambiance familiale entre eux

Pendant des mois, le quatuor a traversé cette belle aventure ensemble, loin de leur famille respective. Alors, forcément, cela crée des liens. "Cela fait trois ans que nous sommes ensemble donc on se connaît très bien", confirme Urangoo. L'ambiance est vraiment très chaleureuse, nous sommes comme une famille. Nous sommes très unis".

"Tous les quatre on est comme une famille, on est très soudés. On se soutient, on se motive entre nous. Tous les 4, on avait le même rêve le même but et on est arrivés tous les 4 jusque-là, c'est magique ", confie Hongor.

Après Lausanne, il sera temps de refermer le chapitre de cette belle aventure, lancée il y a quatre ans par Pascal Gertsch. Mais une chose est sûre: aucun des fondeurs ne compte s’arrêter en si bon chemin. "Le prochain but est les JO à Cortina en Italie", lance un Zolbayar déterminé. Si Nomin-Erdene vise également les JO 2026, elle souhaite aussi mettre son expérience à contribution des autres. "Mon rêve c’est de participer aux JO de Cortina en 2026 en Italie et de participer au développement du ski de fond en Mongolie", souffle Nomin-Erdene.

Retrouvez le précédent volet: Pascal Gertsch et ses protégés mongols sont prêts à découvrir les Jeux

Les Rousses, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud

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Le grand regret de Pascal Gerstch: l'anglais

Les propos des fondeurs sont traduits en français par Nasaa, l'interprète engagée par Pascal Gertsch. Une aide indispensable puisqu'aucun des quatre jeunes ne parlent anglais. Pour Pascal Gertsch, c'est le gros point noir de cette belle histoire.

"Je leur parle en anglais, je leur ai donné des livres mais... zéro. ils sont complètement isolés. Ils vont participer aux JOJ sans pouvoir créer des liens avec des athlètes des autres délégations. J’espère que cela va servir d’électrochoc pour qu’ils s’y mettent. C’est la dernière chose que je leur dirai avant de partir. Vous devez apprendre l'anglais si vous voulez aller à Cortina. Sans ça, ils ne pourront pas partager avec les autres et bénéficier de conseils par exemple pour le fartage", conclut l'ancien médecin un brin fataliste.