Le skicross, une bouffée d’air frais pour Aurélie Sainz

C’est à Sion où elle étudie que la jeune fille donne rendez-vous à RTSsport. Malgré une courte nuit - elle est rentrée d’une compétition en Autriche à 3h du matin -, la jeune fille rayonne de bonheur et n’a qu’une hâte: découvrir le Vortex et s’imprégner de l’ambiance olympique. "Pour moi, être aux JOJ, c’est déjà une victoire. Je ne m’y attendais vraiment pas."

La surprise est d’autant plus totale qu’en octobre dernier, elle s’était blessée à un genou lors d’un week-end d’entraînement à Saas Fee. "J’ai eu une contusion osseuse au plateau tibial, explique-t-elle. Je suis revenue rapidement à la compétition, avec des résultats mitigés."

Pourtant, à la mi-décembre, un mail va changer sa destinée. "J’étais à l’école ce jour-là. J’ai reçu un mail de la direction des Jeux olympiques qui me félicitaient et qui me donnaient le programme des JOJ. Je ne savais même pas que j’étais sélectionnée. Je ne m’y attendais vraiment pas. C’était vraiment une surprise!"

Petite, c’est son papa, entraîneur de ski, qui l’initie. Avec lui, elle découvre aussi la compétition. Mais l’ennui l’envahit et les résultats ne suivent pas. Alors pour s’amuser, son papa lui propose le skicross. Elle adore mais ne délaisse toutefois pas encore l’alpin. Elle attendra ses 14 ans pour finalement quitter la structure Ski-Valais et se tourner vers le skicross. Un choix qu’elle ne regrette absolument pas. "Le ski alpin pour moi c’était trop stressant, je me mettais trop de pression avant le départ. Le skicross c’était une bouffée d’air frais. Je ne me sentais pas stressée. Au contraire, je me réjouissais de m’élancer".

Et comme le hasard fait bien les choses, c’est à Villars où se tiendront les compétitions de skicross, que la Valaisanne a décroché son 1er podium en 2012  à l'occasion de sa... 1ère course. "Je pense que le parcours va être génial, je me réjouis".

A Villars sur un tracé élaboré notamment par Fanny Smith, Aurélie ne se fixe pas d’objectif. "Je veux prendre du plaisir, le résultat on verra, je suis déjà super contente d’être là. C’est un événement incroyable. Je ne pensais pas que ce serait si sérieux."

Aurélie fait notamment référence au programme mis en place pour les JOJ concernant la prévention du dopage. "Quand on a 16 ans, on n’y pense pas vraiment. On ne pense pas à prendre des substances pour améliorer nos performances parce qu'on pense juste à se préparer au mieux." Les jeunes athlètes ont également une application pour connaître le contenu de tous les médicaments. "C’est vraiment très intéressant parce qu’il y a des médicaments dont on ne se doute pas qu’ils contiennent des substances interdites. On est très bien accompagné et informé", conclut-elle tout sourire.

Sion, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud