Modifié

Alexia Turunen préfère la vitesse aux sauts

Alexia Turunen pratique le short track depuis 4 ans. [F.Galaud]
Alexia Turunen pratique le short track depuis 4 ans. - [F.Galaud]
Il y a quatre ans, Alexia Turunen choisit de délaisser le patinage artistique pour se tourner vers le patinage de vitesse sur piste courte. A Lausanne, avec son camarade Thibault Metraux, elle fut la 1ère athlète à représenter la Suisse lors d'une compétition olympique. RTSsport a rencontré la Valaisanne après son entraînement.
Alexia Turunen préfère la vitesse aux sauts
Alexia Turunen préfère la vitesse aux sauts / RTS Sport / 1 min. / le 20 janvier 2020

"Ce qui me plaît c’est la vitesse", lâche d’entrée Alexia Turunen, le regard pétillant. A 15 ans, la Valaisanne est l’unique représentante helvétique de la discipline. Pourtant, c’est vers le patinage artistique qu’elle se tourne dès son plus jeune âge. Mais l’ennui l’envahit et après six ans de pratique, elle dit stop. Elle ne se doutait alors pas que ses adieux à la glace n’étaient qu’un au revoir.

"Quand j’ai décidé d’arrêter le patinage artistique, ma coach, qui était en couple avec un entraîneur de short track, m’a proposé d’essayer. Au début cela ne me plaisait pas trop parce que je ne connaissais pas. Mais finalement, j’ai essayé et ça m’a plus."

Je ne m’attendais pas à ce qu'autant de monde crie pour nous encourager

Alexia Turunen

Pourtant, les débuts n’ont pas été simples. Si la glace reste la même, les patins, eux, changent. "Les lames sont beaucoup plus longes que celles utilisées en patinage ou en hockey. Je n’arrivais pas à croiser la lame en raison de sa longueur. Je faisais que de la taper sur mon autre patin mais j’ai fini par m’habituer."

A Lausanne, la Valaisanne, qui s’aligne sur 500m et 1000m, fait partie des plus jeunes candidates. Avec ses 15 printemps, elle peine à rivaliser avec les pus âgées. "Le niveau est très élevé. Je suis d’octobre 2004 mais certaines de mes concurrentes ont 2-3 ans de plus que moi, c’est vraiment dur. Mais l’ambiance était super! Je ne m’attendais pas à ce qu'autant de monde crie pour nous encourager."

Il faut dire qu'en Suisse, le short track est encore une discipline méconnue. Elle ne compte qu’une cinquantaine de licenciés. A titre de comparaison, le hockey sur glace en compte 30'000. "Au début, quand je disais à mes amis que je faisais du short track, personne ne savait ce que c'était. Mais maintenant, ils me suivent sur Instagram et je leur montre des vidéos. Ils sont venus me voir samedi et ils ont pu se rendre compte de la difficulté."

Quand je serai plus grande, je m’en souviendrai toute ma vie.

Alexia Turunen

Depuis le mois de septembre, Alexia Turunen peut compter sur les précieux conseils d’une coach, qui elle aussi, fut pionnière pour son pays: Evita Krievan, première Lettonne à avoir participé à des JO. C’était en 2006 à Turin. "Je travaille mieux avec elle qu’avec mon ancien coach. Elle arrive à mieux expliquer les choses. Elle nous a appris par exemple à mettre le genou à hauteur de la cheville. Avec elle, je me suis beaucoup améliorée, Avant, je n’arrivais pas à descendre sous les 50 secondes sur 500m. L’autre jour, j’ai réussi à le faire en 49,80", souligne-t-elle.

Samedi, pour son entrée en lice, Alexia n'est pas parvenue à s'extirper des qualifications sur 1000m. Ce lundi, elle aura une dernière chance de briller devant son public à l'occasion du 500m. Mais pour la Valaisanne, être aux JOJ est déjà une victoire. "Quand j’ai appris ma sélection j’ai sauté de joie. Quand je serai plus grande, je m’en souviendrai toute ma vie. Mon rêve était de participer aux JOJ et il s’est réalisé", conclut-elle le sourire aux lèvres.

Lausanne, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud

Publié Modifié