En cette période de coronavirus, Kariem Hussein (31 ans) s'entraîne seul. "Je fais de la musculation dans le centre d'entraînement de mon père, qui est actuellement fermé", indique-t-il. Ce que ce diplômé en médecine ne fera pas: aller à Macolin ou Tenero pour se préparer dans l'un des deux centres nationaux de performance de l'Office fédéral du sport (OFSPO). Après cinq jours de quarantaine, les meilleurs athlètes du pays sont autorisés à s'y rendre pour s'entraîner de manière individuelle.
"Même avec la meilleure volonté du monde, je ne peux pas comprendre cela", déclare celui qui a été champion d'Europe du 400m haies en 2014. "Je pense que c'est un mauvais signal envoyé à l'extérieur. Les footballeurs ne peuvent par exemple pas s'entraîner pour l'instant à la suite des mesures du Conseil fédéral", ajoute Hussein.
Par la voix de son porte-parole, Christoph Lauener, l'OFSPO répond aux critiques. "Les règles d'hygiène et de distance sociale sont en vigueur dans les centres. En outre, les athlètes doivent être en permanence dans l'établissement, les appartements privés ne sont pas autorisés. Les contacts entre les athlètes et les employés des centres sont réduits au minimum et les employés sont équipés de masques et d'autres matériaux de protection".
scho