NBC, qui diffuse les Jeux depuis 1988, a versé à l'instance olympique pas moins de 7,75 milliards de dollars pour les droits de diffusion en 2014. Un accord qui court jusqu'aux Jeux d'été de 2032. La couverture des JO d'été et d'hiver est la pierre angulaire de la stratégie de NBC pour le contenu sportif. Tous les deux ans, elle est assurée de réaliser de grosses audiences avec ces événements.
Le travail préparatoire à relancer pour la couverture des Jeux dans un an est compliqué mais pas insurmontable selon Patrick Crakes, consultant en médias et ancien cadre de Fox Sports. "Je ne peux pas penser à un plus gros gâchis organisationnel. Mais je pense qu'ils vont s'en sortir", confie-t-il.
"Tout ce qui relève de l'infrastructure - le matériel, les équipes sur place et aux États-Unis -, il faut tout reprendre. D'habitude, on a deux ans pour une telle mise en place. Là, ils ont 12 mois".
"C'est un coup dur à court terme, car cette période de juillet à août est généralement bonne pour la publicité", souligne Jon Swallen, directeur de recherche pour Kantar Media, au Los Angeles Times.
afp/alt
1,25 milliard d'annonces publicitaires
NBC avait réalisé 250 millions de dollars de bénéfices avec la diffusion des JO 2016 de Rio, après avoir généré 1,2 milliard de dollars de ventes publicitaires. Pour Tokyo 2020, son carnet de commandes d'annonces publicitaires a atteint plus de 1,25 milliard de dollars. Et la société comptait également sur les JO pour attirer le public vers sa plateforme de streaming, Peacock, dont le lancement aux Etats-Unis est prévu le 15 juillet.
"Le moyen de s'en remettre"
Patrick Crakes pense néanmoins que les pertes finiront par être récupérées. "Les distributeurs, NBC, les Jeux olympiques, ils sont tous mariés ensemble dans une chaîne de valeur à trois voies, sur du long terme. Alors oui, c'est un coup dur, mais ils trouveront un moyen de s'en remettre. Peut-être pas totalement, mais ils vont s'en remettre". Un possible aspect positif du report pourrait résider dans le fait que les JO en 2021 symboliseraient la capacité du monde à se relever après le traumatisme provoqué par la pandémie.