Gebreselassie: "Je ne veux pas me suicider à Pékin"

Haïle Gebreselassie, qui a renoncé à participer à l'épreuve du
marathon, dont il détient le record du monde, lors des Jeux
olympiques de Pékin à cause du niveau de pollution, explique dans
un entretien publié mardi par la presse espagnole qu'il ne veut pas
"se suicider" à Pékin.



"C'est une décision purement personnelle que j'ai prise pour me
protéger, pour protéger ma santé. Je ne veux pas mettre mon avenir
en danger. Je ne veux pas me suicider à Pékin en faisant une
erreur", affirme l'athlète éthiopien, qui souffre d'asthme, dans
une interview au journal El Pais.

Pollution, chaleur et humidité

"Je sais que de nombreux athlètes commencent à avoir des doutes"
et "on va bientôt en voir d'autres renoncer", estime-t-il. A Pékin,
"le marathon sera impossible à cause de la combinaison de la
pollution, de la chaleur et de l'humidité", ajoute le marathonien,
confirmant, comme l'avait annoncé son agent, son intention de se
qualifier pour participer au 10'000 m.



"Je veux à nouveau être champion olympique et participer aux
compétitions à Pékin. C'est pour ça que j'ai cherché une autre
solution, qui sera de courir à nouveau le 10'000 m, comme je l'ai
fait à Atlanta, Sydney et Athènes", poursuit Gebreselassie.
L'Ethiopien devrait tenter de décrocher sa qualification pour
participer au 10'000 m, distance sur laquelle il fut sacré champion
olympique en 1996 et 2000 et champion du monde en 1993, 1995, 1997
et 1999, le 24 mai lors de la réunion d'Hengelo aux Pays-Bas.



Chaque pays peut engager trois athlètes sur une épreuve aux jeux
Olympiques, s'ils ont réalisé les minima imposés par la Fédération
internationale (IAAF). Sur 10'000 m, le niveau est particulièrement
élevé dans les rangs éthiopiens, avec notamment Kenenisa Bekele,
qui domine la discipline.



afp/bao