L'Xtreme de Verbier souffle ses 25 bougies. La crème des skieurs et snowboardeurs freeride seront en lice mardi pour enlever cette finale du World Tour. Parmi eux, Elisabeth Gerritzen. Lors de notre premier volet, la Vaudoise avait abordé l'aspect "sportif" et son amour pour la montagne, mais elle a également une cause qui lui est très chère: son engagement pour l'égalité. Et dans ce domaine, "il y a encore beaucoup à faire", commence Gerritzen.
"L'industrie du freeski s'est toujours targuée d'être un sport progressiste, alternatif et, du coup, n'a jamais voulu institutionnaliser des changements, comme cela a été le cas dans des sports olympiques, notamment... A cause de cela, on n'a obtenu la parité au niveau des rémunérations, dans toutes les catégories, que l'année passée. C'est extrêmement tard".
"Il manque une volonté de faire évoluer les choses"
Et Elisabeth Gerritzen de poursuivre son argumentation avec passion et détermination: "Se sentir légitime au sein de l'industrie du ski, pour nous les femmes, ce serait déjà un grand pas... J'ai l'impression que je passe mon temps à m'excuser d'être une femme dans cette industrie du freeski, parce qu'elle est remplie d'hommes. C'est une réalité et ce n'est pas grave, mais je pense qu'il faut promouvoir cette discipline auprès des jeunes filles et leur donner des sponsors, des financements" .
"Quand j'étais plus jeune, on m'invitait seulement pour faire des shooting photos d'habits ou de moi en portant les skis... Mais en fait, il faut aussi demander aux filles de venir skier, de venir faire des 'backflips', de venir 'rider' des lignes qui font peur afin qu'elles se sentent légitimes dans la progression du sport... Il manque une volonté de faire évoluer les choses".
>> A lire aussi : "Le Bec des Rosses te remet à ta place de petite chose humaine", explique Elisabeth Gerritzen
Verbier, Miguel Bao - @migbao