Steve Guerdat dernier de la finale du top-10

Le cavalier tricolore, qui montait sa jument selle française de
10 ans Kellemoi de Pepita, a devancé l'Australienne Edwina
Alenxander (Itot du Château) et l'Allemand Marcus Ehning (Plot
Blue). Dire que le cavalier de Corbelin était champion du monde par
équipe en 1982 déja...



Auteur d'un double sans faute, Robert a profité des deux grosses
erreurs du duo favoris Meredith Michaels Beerbaum (no 1
mondial)/Shutterfly dans la deuxième manche pour s'imposer à sa
première participation. «Ca paraissait irréalisable», s'est-il
contenté de déclarer avec flegme incroyable.

Parcours sélectif

Guerdat, lui, avait déjà prétérité ses chances à l'issue de la
première manche, en commettant trois fautes, dont une - la deuxième
sur un vertical qui perturba de manière rédhibitoire son étalon
belge de 12 ans. «Je suis déçu car Tresor était en forme. Mais il a
trébuché dans la ligne à trois foulées et je n'ai plus eu le même
cheval après cet obstacle», analysait à chaud le Jurassien.



Conçu par l'ancien champion olympique de 1984 Conrad Homfeld
(devenu notamment chef de piste lors des finales de Coupe du monde
à Las Vegas), le premier parcours était extrêmement exigeant, avec
12 obstacles demandant 15 efforts, dont bon nombre à 1m60.
L'Américain concocta une première initiale qui ne fit de cadeau à
personne. Ils n'étaient d'ailleurs que quatre à ne pas fauter,
parmi lesquels Edwina Alexander, qui fut tout de même pénalisée
pour dépassement de temps...

Le temps devant lui

Néanmoins, à 26 ans, Steve Guerdat aura sans doute d'autres
occasions de briller dans cette épreuve. «Ca ira mieux la prochaine
fois», lâchait-il encore. Benjamin du plateau vendredi soir, le
Jurassien est égalament l'un des plus jeunes cavaliers à figurer
dans le gratin mondial. En fait, dans le Top-20 de la FEI, seul
Robert Whitaker, fils du légendaire John et neveu de Michael, avec
ses 25 ans, affiche moins de printemps au compteur.



Le prodige de Bassecourt figurera d'ailleurs parmi les têtes
d'affiche du prochain Grand Prix Coupe du monde de Genève (11-14
décembre), où il retrouvera sa fantastique Jalisca Solier, laissée
au repos afin d'être en forme devant le public du bout du
lac.



si/tou