Une belle avance déjà à la pause
Pour ce nouveau duel, les Celtics, qui avaient raté l'occasion
de boucler la série dimanche à Los Angeles, n'ont pas laissé passer
leur chance une fois revenus mardi devant leur assourdissant
public. Dès le deuxième quart-temps, remporté (34-15), ils ont pris
le large, en dominant les Lakers dans tous les coins du
parquet.
Après avoir fait la différence à la pause en menant de 23 points
(58-35), les Celtics se sont juste appliqués à jouer avec sérieux
en deuxième période avant de savourer les dernières minutes.
Boston invaincu dans sa salle
Dans cette finale, Boston a perdu deux matches (no 3 et 5) sur
les trois disputés à Los Angeles et sont restés invaincus dans leur
salle. Dans l'effectif de la franchise du Massachusetts, seuls
James Posey (Miami 2006) et Sam Cassell (Houston 1994 et 1995)
avaient déjà été sacrés.
31 sur 62 pour les deux finalistes
Entre 1957 et 1969, sous la houlette du légendaire entraîneur
Red Auerbach, dont la statue trône au centre-ville, les Celtics
avaient remporté 11 titres sur 13 possibles, dont huit consécutifs
(1959-1966). Une nouvelle génération, symbolisée par Larry Bird,
avait ensuite fait les beaux jours des supporters de Boston dans
les années 1980, avec trois titres (1981, 1984 et 1986).
Le dernier des 14 titres des Lakers, déjà battus lors de la finale
2004, date de 2002. A elles deux, les deux équipes cumulent
dorénavant la moitié des 62 titres NBA (31 sur 62).
L'avantage du terrain grâce à un meilleur bilan
Boston (Est) et Los Angeles (Ouest) avaient terminé no 1 de leur
Conférence respective lors de la saison régulière, avant de
franchir sans encombre les trois tours de la phase finale. Mais
grâce à un meilleur bilan lors de la saison régulière (66 victoires
contre 57), Boston avait obtenu l'avantage du terrain et
l'assurance de jouer au moins quatre recontres sur sept à
domicile.
C'est finalement lors des deux premiers tours de la phase finale
que les Celtics ont été le plus inquiétés, se qualifiant au 7e
match, contre Atlanta (1er tour) puis Cleveland (demi-finale finale
de conférence). Boston succède à San Antonio, vainqueur de
Cleveland (4-0) l'an passé.
LE TRIO PIERCE-GARNETT-ALLEN, CLE DU SUCCES DES
CELTICS
Le succès de Boston est basé sur l'addition du talent individuel
des trois stars Paul Pierce, Kevin Garnett et Ray Allen, et de leur
intégration dans le collectif des Celtics.
Qu'avaient-ils en commun l'an passé? Ils étaient trois
trentenaires au talent reconnu qui s'ennuyaient chacun dans leur
coin de la NBA. Qu'ont-ils en commun depuis mardi? Un titre NBA!
Pour satisfaire Pierce, l'ailier des Celtics frustré par le manque
de résultats, les dirigeants de Boston avaient accepté l'été
dernier de lui associer à l'intersaison Garnett, le pivot de
Minnesota, et Allen, la gâchette de Seattle.
Le déclic venu d'une balade en ville?
En début de saison, l'entraîneur Doc Rivers décide d'emmener son
trio à travers les rues de la ville du Massachusetts. Boston, ville
habituée aux titres en baseball avec les Red Sox et en football
américain avec les Patriots, possède un parcours qui sert de parade
à chaque titre.
"J'étais assis chez moi à regarder le défilé des Red Sox
(vainqueurs du titre en 2007) et à penser à ceux des Patriots
(titrés en 2002, 2004 et 2005), et je me suis dit qu'il était
important pour les Celtics, et notamment ces trois gars (de faire
le parcours). Paul, qui est à Boston depuis longtemps, connaissait,
mais je voulais que Kevin et Ray s'imprègnent de ce parcours
historique", a raconté Rivers. "Au début, je pense qu'ils n'ont pas
saisi l'intérêt de cette journée jusqu'à ce que je leur explique
mon objectif", ajoute-t-il.
Aussi symbolique qu'elle fût, cette balade a eu le mérite de créer
une alchimie entre trois joueurs qui n'avaient pratiquement jamais
goûté aux joies des phases finales dans leur carrière. "On se
respecte vraiment. On n'en parle pas mais on sait que le respect
est là", témoigne Garnett, immense lors du dernier match mardi avec
26 points et 14 rebonds. "Depuis le premier jour, cela n'a pas
cessé de se renforcer. Etre lié à ces deux gars pour toujours est
une aubaine."
si/dbu
Finale NBA: programme et statistiques
Jeudi 5 juin
I: Boston-Los Angeles 98-88
Dimanche 8 juin
II: Boston-Los Angeles 108-102
Mardi 10 juin
III: Los Angeles-Boston 87-81
Jeudi 12 juin
IV: Los Angeles-Boston 91-97
Dimanche 15 juin
V: Los Angeles-Boston 103-98
Mardi 17 juin
VI: Boston-Los Angeles 131-92
Boston remporte la série 4-2
Les derniers champions
2008: Boston
2007: San Antonio
2006: Miami
2005: San Antonio
2004: Detroit
2003: San Antonio
2002: Los Angeles
2001: Los Angeles
2000: Los Angeles
1999: San Antonio
1998: Chicago
Les derniers MVP de la finale
2008: Paul Pierce (Boston)
2007: Tony Parker (San Antonio)
2006: Dwyane Wade (Miami)
2005: Tim Duncan (San Antonio)
2004: Chauncey Billups (Detroit)
2003: Tim Duncan (San Antonio)
2002: Shaquille O'Neal (Lakers)
2001: Shaquille O'Neal (Lakers)
2000: Shaquille O'Neal (Lakers)
1999: Tim Duncan (San Antonio)
Ce qu'ils ont dit
Kobe Bryant (L.A Lakers): "Je pense qu'une fois la défaite avalée nous allons nous apercevoir que nous avons beaucoup appris lors de ce parcours. Nous ne pouvons pas gagner le titre en nous focalisant sur l'attaque. Il faut qu'on soit capable de garder les gars en bas. Je crois aussi que le goût de la défaite cette année va nous rendre meilleur l'an prochain. Le but de cette saison était le titre mais nous avons échoué."
Phil Jackson (entraîneur des Lakers): "Les deux dernières minutes de la première mi-temps nous ont enterrés. Nous avons essayé de revenir au 3e quart-temps, mais ils sont restés sur leur lancée. Nous sommes déçus de ne pas avoir pu jouer notre chance. Cette saison, nous avons eu des blessés, des changements et nous avons survécu et avons vécu de belles phases finales jusqu'à ce que les Celtics nous battent. Mais il faudra rester positifs sur cette aventure."