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Julien Clément entame une nouvelle saison

Julien Clément espère avoir une base plus solide.
Julien Clément espère avoir une base plus solide.
Julien Clément avait terminé 3e l'an dernier de l'European Open de Crans-Montana. Le Genevois entame jeudi une nouvelle saison sur le Challenge Tour, à Madère. Sportinformation a interviewé le golfeur.

Sportinformation: Pour quelle raison
commencez-vous si tard la saison ?




JULIEN CLEMENT: Normalement, le Challenge Tour
débutait mi-février en Amérique du Sud. Mais la plupart des
tournois y ont été annulés en raison de la crise et de la défection
des sponsors. Un tournoi était prévu cette semaine en Colombie.
Mais cela m'embêtait d'aller si loin pour si peu de jours. Je me
suis donc inscrit à Madère, une étape du Tour européen qui fait la
part belle aux joueurs d'autres circuits avec un prize-money moins
élevé (réd: 700 000 euros).



Quel est votre objectif pour ce premier tournoi ?



JULIEN CLEMENT: Je n'ai plus disputé de
compétitions depuis novembre. Mes entraînements de cet hiver ont
été très constructifs. Je me sens à l'aise et je joue bien. Je veux
voir ce qu'il en est en tournoi, si je suis au contact des autres
joueurs.

"Je veux retrouver le Tour européen"

Pour l'ensemble de la saison, que
visez-vous
?



JULIEN CLEMENT:

Je veux retrouver le Tour
européen (réd: auquel il avait appartenu en 2003 et 2004). Cela
passe par des bons résultats sur le Challenge Tour, et notamment à
St-Omer (Fr) fin juin. Ce tournoi reste le plus important de
l'année. Son prize-money est trois fois supérieur (réd: 600 000
euros) aux autres du Challenge Tour. Si je réussis là, une bonne
partie de la route sera accomplie.



Et Crans-Montana ?



JULIEN CLEMENT:

C'est l'autre gros objectif. Je
repense souvent à l'édition de l'année dernière. Elle m'a beaucoup
apporté. J'y avais été bien placé dès le premier jour. Malgré la
pression inhérente à mon classement ou les attentes des médias et
du public, j'avais tenu le choc jusqu'au bout. J'espère que cela va
agir par mimétisme pour d'autres tournois.

Le golf touché par la crise?

Votre 3e place à Crans-Montana a-t-elle aussi attiré de
nouveaux sponsors ?




JULIEN CLEMENT: Il y a eu quelques nouveaux
contacts. Mais comme je suis soutenu par plusieurs sponsors depuis
le début de ma carrière, le résultat de Crans a surtout facilité la
prolongation des contrats. Reste qu'avec la crise économique, il
est difficile de faire des comparaisons avec les autres
années.



Justement, on dit que le golf est un des sports le plus
touchés par la crise. Qu'en est-il ?



JULIEN CLEMENT:Il y a eu, sauf erreur, cinq
épreuves annulées en Amérique du Sud sur le Challenge Tour. Mais
sinon, les effets ne sont pas encore très clairs. A mon avis, les
risques concernent surtout les petits tournois, comme ceux de
Challenge Tour ou du circuit féminin. En revanche, sur le Tour
européen, il devrait y avoir davantage de stabilité avec des
contrats de sponsors signés sur plusieurs années.



si/ag

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J'espère avoir une base plus solide

Comment s'est déroulé votre entraînement cet hiver ?
JULIEN CLEMENT:J'ai d'abord principalement travaillé ma condition physique. Je suis ensuite parti un mois à Boca Raton en Floride. J'y ai retrouvé une coach, Denise Lavigne, avec qui j'avais travaillé quand j'étais dans les cadres régionaux. L'accent a été mis sur ma technique, notamment via du travail vidéo. J'ai aussi pu jouer surplace avec Nicolas Sulzer et Raphaël de Sousa (réd: deux autres golfeurs professionnels genevois).

Et les résultats de cet entraînement hivernal ?
JULIEN CLEMENT:Il n'y a pas eu de changements impressionnants. J'ai surtout cherché à stabiliser mon jeu. Par le passé, je dépendais souvent de mon feeling du jour. J'espère dorénavant avoir une base plus solide.