La Suisse cède le leadership aux USA

A l'occasion des adieux de Markus Fuchs à la compétition, la
Suisse a pris la 3e place du Prix des nations du CSIO de St-Gall.
La victoire est revenue aux Etats-Unis, qui ont dominé l'Allemagne
au barrage. Au classement général de la Coupe des nations la Ligue
des champions du saut d'obstacles -, la Suisse cède le commandement
pour un point aux Américains, après trois épreuves sur huit.



Vainqueurs en ouverture à La Baule (France) et troisièmes à Rome,
les Helvètes ont obtenu à St-Gall un troisième podium consécutif.
Sur le premier parcours, Fuchs (sur La Toya), Daniel Etter (Peu à
Peu) et Christina Liebherr (No Mercy) ont réalisé un sans-faute,
Steve Guerdat (Jessica Solier) ayant pu se permettre de faire
l'impasse. Cette copie sans bavure a pu laisser espérer aux 8000
spectateurs un 12e succès suisse pour cette 82e édition. Mais
l'Allemagne, les Etats-Unis et la Belgique, également sans faute,
n'ont rien lâché.

Fuchs perd ses moyens

Sur la deuxième manche, Fuchs et sa monture ont perdu leurs
moyens après une erreur au franchissement de la rivière. Avec 16
points, le résultat du St-Gallois a été biffé. Liebherr a commis
une faute (sur le dernier obstacle), tout comme Etter, alors que
Guerdat, dernier Suisse à s'élancer, a su garder ses nerfs avec un
zéro faute qui permettait aux siens se sauver la troisième place, à
égalité avec la Belgique.



«Nous avons connu un premier passage fantastique, tout
marchait», a commenté Christina Liebherr. «Dans la
deuxième manche, il y a eu un peu de nervosité quand le public a
commencé à taper dans les mains avant mon dernier saut».
Déconcentré, No Mercy est alors allé à la faute.



Fuchs, qui disputait à 54 ans son 145e et dernier Prix des
nations, n'a pas flambé pour sa dernière sortie. Reste à savoir si
le vétéran a été trahi par ses nerfs ou par sa monture, en
commettant 4 fautes sur le deuxième parcours. «Les émotions
m'ont submergé. Et La Toya a besoin que tout soit parfait pour un
bon résultat», expliquait le Saint-Gallois. Le chef d'équipe
Rolf Grass dressait un bilan favorable: «Nous sommes contents,
il n'y avait pas mieux à faire. Notre équipe est très homogène et
même après le retrait de Markus Fuchs, l'avenir s'annonce
prometteur», a-t-il dit.



si/tai