Tiger Woods veut imiter Roger Federer en Grande-Bretagne

Tiger Woods cherchera à nouveau à inscrire un 15e titre majeur à
son palmarès à l'occasion de l'Open de Grande-Bretagne, qui débute
jeudi à Turnberry. Le parcours écossais a coutume de consacrer les
meilleurs joueurs. Ainsi, les trois précédentes éditions ont vu Tom
Watson se défaire de Jack Nicklaus (1977), Greg Norman remporter
son premier tournoi du Grand Chelem (1986) et le Zimbabwéen Nick
Price s'imposer huit ans plus tard.



Si la série doit se poursuivre, le no1 mondial, déjà vainqueur de
trois British Open (le dernier en 2006) est pratiquement mis en
demeure de remporter cette manche après son modeste résultat (6e)
lors des deux premiers Grand Chelem de l'année 2009, le Masters et
l'US Open.

"On ne peut pas tricher"

Pour ce faire, l'Américain devra couper l'élan de l'Irlandais
Padraig Harrington, double tenant du titre (2007, 2008) et premier
Européen à avoir réalisé cet exploit depuis un siècle. L'Irlandais,
vainqueur également du Championnat USPGA 2008, est actuellement en
délicatesse avec son swing. Harrington n'a pas passé le cut six
fois lors de ses sept dernières sorties sur le circuit américain ou
européen. "Si je suis en position de gagner, je sais que je
peux y arriver", a néanmoins prévenu l'Irlandais.



"Quand ça vaut vraiment la peine et que Padraig doit faire un
score, il le fait", a confirmé Tiger Woods. "Les gars qui
ont gagné ici ont fait partie des meilleurs joueurs de tous les
temps ou au moins de leur époque. Cela montre qu'on ne peut pas
tricher sur ce parcours. Il faut juste bien frapper la
balle".

Taper de longs drives

Woods a remporté il y a 10 jours le tournoi PGA de Bethesda,
dont il était l'organisateur. Ce succès n'est que le 3e de la
saison pour l'Américain, revenu sur les fairways en février après
une pause de huit mois après une opération à un genou en juin 2008.
Le «Tigre» s'était déjà imposé à Bay Hill et au Memorial (Dublin,
Ohio). Mais, signe peut-être prémonitoire, ces deux succès étaient
intervenus deux semaines avant un tournoi du Grand Chelem (Masters
et US Open) où il n'a pas brillé.



Woods et Harrington s'accordent cependant sur la stratégie à
mettre en place à Turnberry: taper de longs drives. Seul problème,
si le vent intervient dans la partie, la balle risque de se perdre
dans le rough, exceptionnellement fourni cette année après un
printemps inhabituellement chaud et humide sur la côte sud-ouest
écossaise.



En cas de calme plat, Lee Westwood, doté d'un drive dévastateur et
en bonne forme actuellement, aurait alors son mot à dire. Il serait
le premier Britannique à remporter le tournoi depuis Paul Lawrie en
1999. Les Anglais Paul Casey, actuellement au 3e rang mondial, et
Ian Poulter, dauphin de Harrington l'an passé, ainsi que l'Allemand
Martin Kaymer, vainqueur successivement des Open de France et
d'Ecosse, figurent également parmi les outsiders. Mais loin
derrière Tiger Woods.



afp/seb