Les formations de Markus Eggler et Mirjam Ott ont eu quatre
jours pour se mettre dans le bain olympique. Mardi, les deux
équipes bâloises se frotteront au Danemark pour les hommes et au
Canada pour les dames. Dans les deux catégories, les attentes sont
grandes avec, toutefois, une plus grande chance de médaille pour
Mirjam Ott et ses coéquipières.
Depuis l'introduction du curling aux Jeux olympiques en 1998 à
Nagano, la Suisse a frisé la perfection en décrochant quatre
médailles sur les cinq tentatives. Un titre (Patrick Hürlimann en
1998), deux médailles d'argent (Luzia Ebnöther en 2002 et Mirjam
Ott en 2006) et une médaille de bronze (Andreas Schwaller en 2002)
sont venus couronner les diverses quêtes helvétiques. Seul le
Canada (six médailles en six tentatives) a été plus récompensé que
la Suisse.
Les dames opposées d'entrée au Canada
Si les hommes auront une mise en bouche assez favorable avec le
Danemark, Mirjam Ott n'a pas été gâtée par le sort. En effet, la
Suisse sera opposée au Canada dès la première journée. Les deux
nations sont les plus fréquemment citées parmi les favorites à la
médaille d'or. La skip Cheryl Bernard représentera son pays pour la
première fois de sa carrière malgré ses 43 ans. Inutile de préciser
que la pression qui pèsera sur ses épaules sera plus grande que
celle pesant sur n'importe quelle cheffe d'équipe canadienne
auparavant. Tout autre résultat qu'un titre olympique sera
considéré comme un cuisant échec.
L'équipe suisse composée de Janine Greiner, Carmen Küng, Carmen
Schäfer et de Mirjam Ott pourrait donc profiter de ce surplus de
pression sur les épaules adverses. "De notre côté, nous
risquerons d'être nerveuses également. C'est parfaitement normal.
Contrairement à nous, l'état d'esprit du Canada ne va pas
s'améliorer manche après manche", a expliqué Ott. D'un point
de vue stratégique et technique, l'affrontement de ce premier tour
s'annonce particulièrement serré, aucune équipe ne semblant
posséder un ascendant net sur l'autre.
Mirjam Ott sait également qu'une bonne entame de compétition est
cruciale. Comme numéro 3 de l'équipe de Luzia Ebnöther en 2002,
elle avait gagné ses cinq premiers matches et, en 2006, elle était
sortie gagnante des quatre premiers. D'ailleurs, depuis 1998,
aucune équipe nationale n'a perdu le premier match d'une
compétition olympique, même Ralph Stöckli qui avait terminé à une
décevante 5e place en 2006.
Les hommes sont "prêts"
Stöckli qui officie en tant que numéro 4 au sein de l'équipe de
Markus Eggler est convaincu que la préparation s'est bien mieux
déroulée que quatre ans auparavant. "Nous sommes prêts",
affirme le Saint-Gallois avec un certain optimisme. En décembre,
les quatre compères ont prouvé qu'ils étaient en pleine forme avec
une médaille d'argent lors des championnats d'Europe. Ce match
d'ouverture, les hommes l'aborderont dans la position de logiques
favoris contre l'équipe nordique. Toutefois, l'équilibre étant tel
dans cette compétition qu'aucun match ne peut porter l'étiquette de
"facile".
si/ggol
La sélection suisse pour Vancouver
Equipe féminine:
Mirjam Ott (Skip), Zurich ZH (27.01.1972)
Carmen Schäfer (Third), Fahrweid ZH (08.01.1981)
Carmen Küng (Second), Feldbrunnen SO (30.01.1978)
Janine Greiner (Lead), Fahrweid ZH (12.02.1981)
Irene Schori (Alternate), Dübendorf ZH (04.12.1983)
Equipe masculine:
Ralph Stöckli (Fourth), Ittigen BE (23.07.1976)
Jan Hauser (Third), Zurich ZH (19.01.1985)
Markus Eggler (Skip), Münchenstein BL (22.01.1969)
Simon Strübin (Lead), Erlenbach ZH (21.03.1979)
Toni Müller (Alternate), Matten BE (10.05.1984)