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Tous les résultats de Marion Jones effacés

Marion Jones perd tout, même le sourire!
Marion Jones perd tout, même le sourire!
Marion Jones, qui avait avoué s'être dopée, a vu tous ses résultats à compter du 1er septembre 2000 rayés par l'IAAF. Pire, elle doit rendre toutes ses primes!

La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a effacé
vendredi, suite à ses aveux de dopage, toutes les performances de
Marion Jones à compter du 1er septembre 2000, ordonnant notamment
la restitution des cinq médailles conquises aux JO de Sydney.



Réunie en conseil jusqu'à samedi à Monaco, l'IAAF a également
infligé une suspension de deux ans à l'Américaine originaire du
Bélize, à compter du 8 octobre 2007, confirmant les sanctions des
instances nationales (fédération et agence antidopage).

Littéralement "effacée"

"Considérant que Marion Jones a reconnu avoir utilisé la
substance interdite 'the clear' à partir du 1er septembre 2000, et
accepté la sanction déterminée, le conseil de l'IAAF a précisé les
conséquences suivantes en découlant: disqualification de Marion
Jones de toutes compétitions à partir du 1er septembre 2000 (et)
annulation de tous les résultats à partir de la même date", a
précisé l'IAAF dans un communiqué.



Avec cette décision, l'IAAF passe le relais au Comité
international olympique (CIO), en recommandant à sa commission
exécutive, qui se réunit du 10 au 12 décembre, de "disqualifier
Marion Jones et les relais féminins 4x100 m et 4x400 m des
Etats-Unis des Jeux olympiques de Sydney en 2000, et d'ordonner la
restitution au CIO des médailles et diplômes".

Médailles déjà rendues

"Notre position est claire, en ligne avec ce que nous avons
toujours exprimé. Maintenant, c'est au CIO de prendre une décision
définitive. Mais il m'étonnerait qu'il aille à notre encontre", a
indiqué Pierre Weiss, le secrétaire général de l'IAAF.



Après ses excuses et regrets, la championne déchue a déjà rendu
ses breloques de Sydney au Comité olympique américain. Mais
quelques-unes de ses partenaires ont exprimé leur réticence.



afp/dbu

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Des aveux tardifs

Après des années de suspicion et de déni, Marion Jones avait reconnu début octobre s'être dopée sur une période d'un an, entre septembre 2000 et juillet 2001, à la THG, un stéroïde produit par le laboratoire Balco de Victor Conte.

Jones devra aussi restituer deux des six médailles -celles postérieures à 2000- remportées aux Mondiaux, compétitions pour lesquelles l'IAAF est maître d'oeuvre. Elle avait gagné le 200 m et terminé 2e du 100 m en 2001 à Edmonton (Canada).

L'admiration du président
Finalement, c'est la ligne modérée du président Lamine Diack qui a prévalu, refusant d'étendre l'opprobre sur toute la carrière d'une athlète qu'il a sincèrement admirée, comme d'ailleurs des millions de mordus d'athlétisme. D'ailleurs, faute de preuve, il n'était pas possible de sanctionner Jones en amont de sa période avouée de dopage.

L'athlète conserve ainsi quatre médailles, dont trois d'or, remportées lors des Championnats du monde 1997 et 1999. En revanche, l'IAAF réclame à Marion Jones, qui se dit "ruinée", tous les gains perçus dans les compétitions après le 1er septembre 2000. Soit quelque 700'000 dollars (500'000 euros).