Gilles Jaquet se retire du sport de compétition

Champion du monde en 2001 et 2002, le sympathique "rider"
neuchâtelois a roulé sa bosse durant 16 ans sur les pistes du monde
entier, participant notamment à trois reprises aux Jeux olympiques.
Malgré son retrait, celui qui est professeur de sport et de
mathématiques dans la vie "civile" n'entend pour autant pas quitter
totalement son milieu: "Je continuerai à être actif dans le
snowboard. Que ce soit dans le freeride ou la formation des jeunes.
Toutes les propositions sont d'ailleurs les bienvenues", lance
Gilles Jaquet.



Les raisons précises de son départ à la retraite, que Franco
Giovanoli, chef du snowboard chez Swiss-Ski, dit par ailleurs
regretter? Un manque de régularité lors des deux dernières saisons,
la concurrence qui augmente, le plaisir et les podiums qui
s'éloignent et des finances qui suivent la même pente descendante.
Après 16 ans de bons et loyaux services et de souvenirs
impérissables, le Neuchâtelois a également le sentiment d'avoir
vécu ses meilleurs moments. On veut bien le comprendre.

Un pionnier du snowboard

Gilles Jaquet était l'un des premiers à s'essayer au snowboard
au milieu des années 80. Sa passion pour ce nouveau sport l'a
poussé à disputer les premières courses sous l'égide de l'ISF au
début des années 90. Mais c'est lors du passage au nouveau
millénaire qu'il a dominé sa discipline. Lors de la saison
2001-2002, il se permet même de gagner toutes les courses sur le
circuit ISF. Un exploit qui n'a plus été réalisé depuis.



De ces 16 années de compétition, Gilles Jaquet en gardera un
souvenir impérissable. "C'est une formidable école de vie avec
toutes sortes d'émotions vécues intensément. Il y a eu des moments
durs lors de blessures mais également des moments de joie lors de
toutes ces victoires". Mais le snowboard ne se résume pas
uniquement à la compétition pour Gilles Jaquet. "Tous ces voyages,
toutes ces amitiés bâties au fil des ans avec des personnes de tous
horizons, toutes ces langues, cultures et métiers différents que
j'ai eu la chance de côtoyer et d'apprendre: c'est vraiment
incroyable".



Le Neuchâtelois est très reconnaissant à la "famille du snowboard,
un bel exemple dans le sport de haut niveau", de lui avoir permis
de vivre tous ces grands moments. La grande famille du snowboard
lui retournera certainement le compliment.



TXT/Samuel Jaberg