Stéphane Lambiel peut toujours rêver de médaille

Stéphane Lambiel était extrêmement remonté contre les juges..
"Jusqu'à présent, je n'ai jamais eu à me plaindre de mes notes,
mais là, je me pose vraiment des questions sur l'objectivité des
juges", a dénoncé Lambiel. Il n'a pas compris pourquoi le
contrôleur technique a dégradé en un double le triple toeloop de sa
grande combinaison. Du coup, son quadruple-triple est devenu
quadruple-double, ce qui lui a coûté deux ou trois précieux
points.

Maudit axel

Mais Lambiel a aussi égaré des unités en posant les deux mains
sur la glace à la réception de son triple axel, qui reste plus que
jamais son talon d'Achille.



Pas convaincus par sa technique, les juges ont du coup
naturellement tendance à ne pas accorder non plus de notes
mirifiques à l'artistique, où pourtant le Valaisan excelle
habituellement. A tel point que Lambiel a obtenu moins de points
dans ce domaine que Daisuke Takahashi et même que Brian Joubert,
qui passe pourtant pour un piètre danseur.

Bataille à six

Mais les écarts sont faibles et Lambiel peut très bien revenir
lors du libre de samedi. Avec 79,12 points, il ne compte que trois
unités de retard sur Buttle (82,10), qui mène devant l'Américain
Johnny Weir (80,79) et le Japonais Takahashi (80,40). Le champion
d'Europe tchèque Tomas Verner est 4e avec 79,87. Même Joubert, 6e,
reste dans le coup (77,75). Le Français, champion en titre, a été
le seul des ténors avec Lambiel à tenter et réussir un quadruple
saut. Mais il a été pénalisé de deux points par une chute et une
fin de programme pas synchrone avec la musique.

Comme l'an dernier

Stéphane Lambiel se trouve dans une posture comparable à celle
des Mondiaux 2007 à Tokyo, où il n'était sorti que 6e du programme
court. Grâce à un bon libre, il était alors parvenu à arracher la
médaille de bronze, en remontant notamment plus de 7 points qui le
séparaient de Buttle.



La différence est que cette fois le Canadien semble tenir une
forme d'enfer: «Je suis bien mieux préparé cette année et bien plus
régulier», a-t-il dit. L'an dernier, Buttle avait vu son début de
saison plombé par une fracture de fatigue au dos. D'un autre côté,
les écarts sont cette année bien plus serrés.

Grütter aussi surpris

Peter Grütter partageait l'incompréhension de son protégé au
sujet de ce fameux triple dégradé en double: «Cela ne pouvait être
qu'un triple, car avec deux rotations seulement, Stéphane se serait
réceptionné vers l'avant et aurait chuté», estime le coach
genevois, qui demandait le droit de voir le ralenti.



«Le but n'est pas de contester le résultat, mais de réclamer pour
l'exemple.» M. Grütter estime que de telles rétrogradations de
sauts arrivent trop souvent. «Pour le libre, beaucoup de choses
restent possibles», a-t- il encore estimé.

Othman qualifié pour le libre

Le Bernois Jamal Othman a acquis le droit de revenir parmi les
24 finalistes en occupant le 22e rang, avec son meilleur score de
la saison (57,75). «C'est un soulagement, car la semaine passée
encore, j'avais très mal au pied», a relevé le médaillé de bronze
des Championnats de Suisse, handicapé par une pré-fracture de
fatigue au pied gauche.



si/ag