Les Boston Celtics ont réussi l'un des retours les plus
incroyables de l'hitoire des finales NBA pour battre les Los
Angeles Lakers (97-91) et se retrouver à une victoire du titre. Les
Californiens, qui ont compté jusqu'à 24 points d'avance à la 18e
minute (45-21), étaient abasourdis par ce revirement, qui offre un
avantage quasiment décisif aux Celtics.
Les coéquipiers de Kevin Garnett, qui mènent 3 victoires à 1, ne
doivent plus maintenant remporter qu'un match de cette finale - le
prochain est programmé à Los Angeles, les deux derniers éventuels à
Boston - pour ajouter un 17e titre au palmarès du club.
Boston, une équipe de "premières"
Jamais dans l'histoire des finales NBA une équipe n'avait été
menée de 21 points après 12 minutes de jeu (35-14), jamais une
équipe n'avait réussi à s'imposer après avoir eu un déficit
supérieur à 15 points après le premier quart-temps et jamais une
équipe n'avait remonté un déficit en cours de match de 24 points
depuis que cette statistique est faite en 1971.
Le début de rencontre a été un cauchemar pour les Celtics. Le
premier quart-temps a été à sens unique: 27 % aux tirs (Boston)
contre 65 % (Lakers), 6 rebonds contre 14, 10 passes contre 1, 8
fautes contre 4. Lamar Odom, qui avait raté ses trois premiers
matches, a inscrit 13 points dans cette entame et l'Espagnol Pau
Gasol, son compère de l'intérieur, comptait déjà 5 points et 3
rebonds.
21-3 pour Boston!
A la mi-temps,
l'écart était quasiment identique (58-40) et personne ne pouvait
prédire la suite de ce scénario hollywoodien. Encore en retard de
20 points à 6 minutes de la fin de la 3e période (70-50), les
joueurs de Boston ont alors infligé un 21-3 aux Californiens en
serrant terriblement leur défense.
"Il fallait que nous continuions à y croire. Continuer à nous
battre, faire des efforts sans nous soucier du score. Et quand on a
commencé à revenir, nous avons retrouvé de l'énergie", s'est réjoui
l'ailier Paul Pierce, auteur de 20 points, dont 14 dans la deuxième
moitié du match.
"Beaucoup de vin et de bière"...
Subitement le jeu des Lakers s'est effectivement liquéfié, avec
un 5 sur 18 aux tirs, et les Celtics sont revenus à deux points
avant le dernier quart-temps (73-71). Le match a alors tourné. Les
"Verts" ont pris la tête pour la première fois du match à 4 minutes
de la fin (84-83) pour ne plus la quitter, malgré un effort
solitaire et désespéré de Bryant qui a inscrit 10 des 17 points de
cet ultime acte.
"Nous avons laissé passer une énorme opportunité. Je suis en
colère, blessé et déçu. Il ne faut pas penser à les battre trois
fois. Il faut penser à les battre dimanche (ndlr: acte V)", a
soupiré Kobe Bryant, avant de promettre de "boire beaucoup de vin
et de bière" en soirée pour oublier avant de "se remettre au
travail vendredi".
si/dbu
Finale NBA: programme et statistiques
Jeudi 5 juin
I: Boston-Los Angeles 98-88
Dimanche 8 juin
II: Boston-Los Angeles 108-102
Mardi 10 juin
III: Los Angeles-Boston 87-81
Jeudi 12 juin
IV: Los Angeles-Boston 97-91
Dimanche 15 juin
V: Los Angeles-Boston
Mardi 17 juin
VI (si nécessaire): Boston-Los Angeles
Jeudi 19 juin
VII (si nécessaire): Boston-Los Angeles
Les derniers champions
2007: San Antonio
2006: Miami
2005: San Antonio
2004: Detroit
2003: San Antonio
2002: Los Angeles
2001: Los Angeles
2000: Los Angeles
1999: San Antonio
1998: Chicago
Ce qu'ils ont dit
Pau Gasol (ESP/Los Angeles Lakers): "J'imagine que (en deuxième mi-temps), nous nous sommes éloignés des choses que nous faisions bien en première. On jouait alors avec confiance. La balle circulait bien et vite. Et nous finissions les actions avec agressivité. En deuxième mi-temps, nous avons un peu arrêté. Et eux ont commencé à rentrer les tirs. Ils ont tiré profit de leurs tirs à distance. Et nous avons perdu beaucoup de ballons dans le 3e quart-temps et cela nous a mis sous pression."
Doc Rivers (entraîneur de Boston): "Je crois que le fait d'avoir réussi quelques séries de points en première mi-temps nous a aidé à y croire pour la suite. La clé était de les arrêter. Dans le premier quart-temps, ils marquaient à chaque fois. Nous n'avons jamais renoncé. Je suis fier d'eux. Evidemment, je suis ravi d'avoir remporté ce match et d'être ainsi revenu. Mais nous devons encore en gagner un. Tout le début de match, ils nous ont piégé à l'intérieur. Il fallait qu'on crée des espaces avec les tirs à distance. Et on les a rentrés."
Phil Jackson (entraîneur des L.A Lakers): "A la mi-temps, je leur ai dit que nous devions gagner le 3e quart-temps. Peut être n'aurais-je pas dû? Leur défense a été meilleure lorsqu'ils ont défendu du côté de leur banc. Et leurs remplaçants ont très bien joué et nous ont dominés. Lorsqu'ils ont eu 20 points de retard, ils ont commencé à étirer la défense, à courir plus et à nous mettre sous pression. Du coup, ils ont eu des espaces pour tirer à 3 points en deuxième mi-temps. Mais cette finale n'est pas finie. Voilà ce que j'ai dit aux joueurs après le match. Nous sommes dos au mur. Mais prenons un match à la fois. Nous devons comprendre cela. Jouons notre chance à fond."