Sergei Aschwanden a annoncé son intention de prendre une année
sabbatique et d'intégrer l'Université de Lausanne, a-t-on appris
dans "Lausanne Cités". "J'ai besoin de deux mois pour me
décider si je continue ou si j'arrête complètement", a indiqué
le médaillé de bronze des Jeux olympiques de Pékin. "Pendant un
an, je vais me consacrer davantage aux études qu'à mon sport",
a lâché le judoka de Bussigny dans l'hebdomadaire gratuit
lausannois.
Si cette année en retrait du sport de haut niveau ressemble à s'y
méprendre à une retraite anticipée, Aschwanden indique toutefois
que "si je décide de vraiment continuer, ce sera avec comme
objectif Londres 2012".
Intéressé par le management sportif
Concernant sa vie future, le Vaudois de 32 ans va "rentrer
en section "Sport" à l'UNIL pour tenter de décrocher un Bachelor,
avant d'éventuellement m'attaquer à un "Masters". Ce qui m'attire
c'est le management sportif", dit-il.
Par tous les états d'âmes à Pékin
A Pékin, le Bussignolais avait atteint le sommet de sa carrière
chez les moins de 90 kg et enfin touché au Graal olympique après
ses échecs successifs à Athènes et à Sydney. En Chine, Aschwanden
était passé par tous les états avant de pouvoir monter sur son
premier podium.
Battu en quarts de finale par l'Algérien Amar Benikhlef, il a dû
se coltiner les repêchages pour avoir le droit de combattre pour le
bronze. Et dans son ultime combat, face au Russe Ivan Pershin, il a
été longtemps mené, au bord de la défaite, avant de renverser la
vapeur in extremis sur ippon. Aschwanden avait ainsi été le premier
suisse médaillé à tous les échelons du judo international.
si/dbu
Aschwanden, un copieux palmarès
Le Vaudois prend du recul alors qu'il compte à son copieux palmarès, outre sa 3e place olympique, deux titres (2000 et 2003) et deux médailles de bronze (2005 et 2007) aux Championnats d'Europe, une breloque d'argent (2003) et une autre en bronze (2001) aux Championnats du monde. Le tout chez les moins de 81 kg.