Dalin accentue son avance

Le Vendée Globe est un tour du monde en solitaire. Les navigateurs ne sont pas pour autant coupés du monde. La preuve: Benjamin Dutreux s'apprête à regarder mardi soir, si les conditions le permettent, le match de Ligue des champions entre Barcelone et Brest. Le skipper français, actuellement 12e de l'épreuve quelques part au milieu de l’Atlantique sud, nous explique comment il va pouvoir suivre le match. "La mer est belle, la mer est bleue et allez tonnerre de Brest".

Charlie Dalin, deuxième de l'édition 2020, tient les commandes du Vendée Globe depuis vendredi.

Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) a légèrement creusé son avance en tête du Vendée Globe dimanche au pointage de 07h00 et le groupe de 10 navigateurs qu'il mène, dont de nombreux favoris, tend à s'étendre.

Ce groupe de 10 à la tête de la flotte, naviguant exclusivement à bord de bateaux équipés de foils, devrait saisir une dépression dimanche entre le Brésil et le petit archipel de Trindade et Martin Vaz pour ensuite filer vers le Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud).

Dalin, 2e de la précédente édition de cette course autour du monde, possède 47 milles d'avance sur Thomas Ruyant (Vulnerable), et 61 milles sur Sam Goodchild (Vulnerable). Samantha Davies (Initiatives-Coeur) s'est emparée de la 10e place aux dépens de Justine Mettraux (Teamwork-Team Snef).

"Ce n'est pas facile de tenir la cadence, surtout pour moi qui suis positionnée un peu plus à l'Est car je pense que j'ai un peu moins de vent que les autres", a souligné la Genevoise.

Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) a repris la tête du 10e Vendée Globe au classement de 07h00 vendredi, mais il restait dans un mouchoir de poche avec Thomas Ruyant (Vulnerable), 2e à 3 milles nautiques, et Sam Goodchild (Vulnerable), 3e à 6 milles.

La tête de la flotte poursuivait au petit matin sa descente plein sud au large du Brésil en espérant récupérer au niveau du cap Frio (à l'est de Rio de Janeiro), une dépression qui pourrait propulser les bateaux vers le cap de Bonne Espérance.

Depuis que Ruyant a passé en tête l'équateur la veille en début de soirée, ils sont désormais 14 à naviguer dans l'hémisphère sud.

Thomas Ruyant a été le premier skipper à sortir du Pot-au-Noir, zone de convergence intertropicale connue pour sa météo instable qui a ralenti la flotte, et a pris pour la première fois la tête du Vendée Globe jeudi matin. Alors qu'il avait chuté à la 11e place momentanément mercredi soir, il a doublé les bateaux de tête par l'ouest et pris les commandes au pointage du 7h, Sam Goodchild étant 2e à quelques encablures seulement.

Yoann Richomme (Paprec Arkea), l'un des leaders du Vendée Globe, a parcouru entre mardi et mercredi 551,81 milles (1021 km) en s'approchant du Pot-au-Noir, un nouveau record pour un voilier monocoque. En l'espace de 24 heures, le marin varois, l'un des favoris de cette 10e édition de l'Everest des mers, a repris 6 places sur la concurrence, pointant au 4e rang à 11 heures mercredi.

Sa vitesse moyenne sur un jour a été enregistrée à 22,89 noeuds (42,4 km/h), 3 noeuds de plus que l'actuel leader Sam Goodchild (Vulnerable) sur qui il était en train de fondre dans l'après-midi. Comme les autres leaders de la course, il était toutefois contraint de ralentir dans l'après-midi de mercredi, en pénétrant dans l'imprévisible Pot-au-Noir où le vent devrait être bien plus léger.

Sam Goodchild (Vulnerable) a repris mercredi la tête de la 10e édition du Vendée Globe et naviguait près de 27 milles devant son premier poursuivant Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), avant d'aborder le tant redouté Pot-au-Noir, et sa météo imprévisible. Au petit matin, Yoann Richomme (Paprec Arkéa) complète le trio de tête à 34 milles du Britannique.

Encore leader lundi, Jean Le Cam (Tout commence en Finistère - Armor-Lux), passé entre le Cap Vert et les côtes africaines mais qui a désormais mis le cap à l'ouest, a chuté au classement puisqu'il pointe désormais en 13e position, à près de 150 milles de Goodchild.

"Pratiquement tout le monde a désormais renoué avec des vitesses à deux chiffres et sur les quatre dernières heures une grosse moitié de la flotte cavale à 20, voire 25 noeuds de moyenne!", a indiqué Pierre Hays, adjoint à la Direction de course.

Jean Le Cam (Tout commence en Finistère - Armor-Lux), repassé en tête de la 10e édition du Vendée Globe la veille, a creusé un petit écart durant la nuit en parcourant en 24 heures le double de la distance parcourue par ses adversaires. Au pointage de 07h00, le doyen de la course (65 ans) compte près de 48 milles d'avance sur son premier poursuivant, Sam Goodchild (Vulnerable), et 80 sur le 3e, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil).

Tenant de la stratégie est, Le Cam est passé entre le Cap Vert et les côtes africaines, et a profité de vents un peu plus porteurs que la quasi totalité de la flotte qui est passée à l'ouest de l'archipel. Il a ainsi maintenu une vitesse moyenne de 13,1 noeuds sur 24 heures quand ses concurrents ont peiné à atteindre les 10 noeuds.

A l'approche du Pot-au-Noir, où les bateaux s'engluent dans la pétole, les skippers passés bien à l'ouest se félicitent d'aborder la zone par sa portion la plus étroite. "On sait que plus on passe le Pot-au-Noir dans l'ouest, plus il est étroit et donc facile à traverser en principe. Il se trouve que la stratégie de ces derniers jours nous a amené à faire énormément de gain de ce côté ce qui, d'une certaine manière, nous simplifie les choses aujourd'hui", s'est félicité Nicolas Lunven (Holcim - PRB), 7e à 107 milles de Le Cam.

Jean Le Cam (Tout commence en Finistère - Armor-Lux) a repris lundi la tête de la 10e édition du Vendée Globe avec une courte avance sur ses poursuivants puisque Sam Goodchild (Vulnerable) se trouvait qu'à 4 milles derrière lui au classement de 19h00.

Agé de 65 ans, le doyen de la course a touché une zone de vent au large des côtes mauritaniennes qu'il avait fait le choix de longer contrairement au reste de la flotte, partie sur une option plus à l'ouest qui a buté sur une zone sans vent. 

Sam Goodchild (Vulnerable), qui avait repris la tête de la 10e édition du Vendée Globe la veille au soir, a accru son avance durant la nuit et comptait près de 43 milles d'avance sur son premier poursuivant Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) au classement de 07h00. Thomas Ruyant (Vulnerable) a affiché la plus grande vitesse moyenne sur 24h (plus de 13 noeuds) et a repris 4 places durant la nuit pour pointer au 3e rang à 61 milles du leader.

"Les fichiers (météo) ne correspondaient pas forcément à la réalité et Sam (Goodchild) a très bien géré ça. Il a su exploiter les bascules de vent au bon moment plutôt que d'attendre une bascule de vent à plus long terme. On est plusieurs à avoir attendu une rotation de vent qui a mis du temps à venir. Moi je commence seulement à en avoir depuis hier soir", a commenté la Genevoise Justine Mettraux (Teamwork-Team SNEF) pour les organisateurs.

La route plus à l'est choisie par le doyen Jean Le Cam (65 ans), qui lui avait permis de prendre un temps la tête de la flotte, lui a joué le mauvais tour prévu par les routeurs: le manque de vent par rapport à la majorité des skippers, qui ont pris plus à l'ouest des côtes de l'Afrique, lui a fait perdre vitesse (un peu plus de 5 noeuds de moyenne lors des dernières 24h) et distance. Au petit matin lundi, le skipper de Tout commence en Finistère - Armor-Lux pointait encore au 4e rang, mais à plus de 106 milles de la tête.

Alan Roura a connu une grosse frayeur après seulement trois jours de course dans le Vendée Globe. Son bateau s’est quasiment couché sur le côté alors qu’il naviguait à 35 nœuds. Le marin genevois a pu repartir mais a perdu pas mal de temps de l’aventure. Il a raconté cette mésaventure dans Sport Première.

Keystone - Jean-Christophe Bott

Le départ du 10ème Vendée Globe a été donné le dimanche 10 novembre 2024 aux Sables d’Olonne. La Genevoise Justine Mettraux a donné de ses nouvelles dans Sport Première après ses six premiers jours sur l’Océan Atlantique

Jean-Louis Carli - Jean-Louis Carli

La nuit de vendredi à samedi dans le Vendée Globe a souri à Jean Le Cam (Tout commence en Finistère - Armor-Lux), qui a bondi de la dixième place qu'il occupait vendredi à 19h00 à la première samedi au pointage de 07h00. Le Cam, doyen de la compétition à 65 ans, a choisi après avoir passé l'île de Madère une option plus à l'est que le reste de la flotte. Il possédait au petit jour 28,30 milles d'avance sur l'Italien Giancarlo Pedote (Prysmian), le précédent leader de la dixième édition de ce périple autour du monde en solitaire.

Maxime Sorel (V and B-Monbana-Mayenne), blessé à une cheville et qui s'était dérouté vers Madère pour réparer une pièce de son bateau, a décidé de jeter l'éponge dans le Vendée Globe. C'est le premier abandon de la 10e édition de la course autour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. A 07h00 vendredi, le Français pointait en 38e position, à 423 milles de la tête de course emmenée par le Britannique Sam Goodchild, toujours en tête au dernier pointage de 15h00.

Que diriez-vous de participer au Vendée Globe tranquillement depuis votre canapé? C'est possible grâce à un jeu en ligne qui cartonne auprès des passionnés de voile. Les e-skippers ont même dorénavant leur film avec "La Vallée des fous", arrivé mercredi au cinéma.

Seuls sur leur bateau pendant deux mois et demi, les navigateurs passent par tous les états d'âme en raison de l'accumulation de la fatigue qui met les nerfs à rude épreuve. La majorité des skippers ont recours à un préparateur mental pour apprendre à réguler leur humeur et mieux gérer les coups durs. Une fois en mer, chacun a ses petits astuces pour vivre au mieux leur aventure.

Long de 45'000 kilomètres, le parcours du Vendée Globe 2024 verra les marins traverser le Golfe de Gascogne, avant d'entamer la descente de l'océan Atlantique jusqu'au Cap de Bonne-Espérance. Les concurrents entreront ensuite dans l'océan Indien avant de s'engager sur l'océan Pacifique. Après avoir atteint le Cap Horn, ils remonteront l'océan Atlantique jusqu'aux Sables-d'Olonne.

Quarante navigateurs et navigatrices - 6 femmes et 34 hommes - s'attaquent à ce tour du monde en solitaire et sans escale. Parmi eux, trois Suisses: Alan Roura, Justine Mettraux et Oliver Heer. Si le dernier nommé, premier Suisse allemand à participer à la course, tentera avant tout de boucler l'Everest des mers, les deux autres peuvent prétendre à un joli classement... s'ils parviennent à éviter les embûches.

A 31 ans, Alan Roura participe déjà à son troisième Vendée Globe et tentera de faire mieux que son 17e rang lors de la dernière édition. "Le Vendée 2020/21 était dur à accepter. Là, je repars avec le couteau entre les dents", lâche celui qui avait connu de nombreux soucis techniques.

"Un top-10 serait satisfaisant. Mais c'est dur de tout anticiper, même si on a bien pu se préparer", souffle la Genevoise de 38 ans, qui participera à son premier Vendée Globe. "Il y a des nouveaux bateaux qu'on ne connaît pas, il y a forcément une grosse concurrence, et il y a évidemment les impondérables", rappelait Justine Mettraux à Keystone-ATS en août.

Le départ de la 10e édition du Vendée Globe a été donné dimanche au large des Sables-d'Olonne (France). 
Après avoir été acclamés par une foule dense lors de leur sortie du chenal, les 40 skippers sont partis à 13h02 dans un vent faible (4 à 7 noeuds en moyenne) pour un périple autour de la planète qui doit durer plus de deux mois et auquel participent trois marins helvétiques.

A un mois de son départ pour son 3e Vendée Globe, le navigateur suisse Alan Roura se dit "beaucoup plus serein, un avantage" qu'il n'avait pas à l'époque. Il détaille sur le plateau d'Helvetica sa recette pour se préparer.