Le ralenti, un outil visuel devenu indispensable lors des diffusions sportives
Lorsque RTSsport s'en va couvrir un évènement, toutes les caméras présentes ont la possibilité de créer un ralenti et certaines personnes sont exclusivement chargées de sélectionner et de fournir à la réalisation les ralentis.
Dans les coulisses, tout est une question de communication et d'organisation comme l'explique Hervé Duperron, opérateur ralenti pour RTSsport. "Pour un but, on a que le temps de la joie en direct. Tout de suite, on doit être capables de donner l'information si nous l'avons. On se donne des indications. Si on a la faute, si on a le but, quel axe, etc." Sans oublier certaines règles à respecter, "on part du plus large au plus serré et du plus long au plus court."
Le ralenti n'a pas que des points positifs
Ces ralentis ne sont d'ailleurs pas qu'un plus pour les téléspectateurs mais également pour le journaliste qui commente l'évènement en direct. Ils permettent en effet de raconter le match confie Frédéric Scola, journaliste RTSsport. "Le ralenti est important dans le commentaire, car c'est un moment qui va servir la narration. Quand il y a un ralenti qui est fourni, cela veut dire qu'il s'est passé en général quelque chose de saillant". Au point de devenir indispensable. "C'est difficilement imaginable aujourd'hui de commenter sans avoir l'outil du ralenti."
Cependant, comme Jacques Blociszewski, auteur du livre "Le match de football télévisé", certains n'aiment pas cette omniprésence des ralentis. Le Français parle "d'indigestion de ralentis" car "à cause de ce trop de ralentis, on ne voit plus la tactique, comment le ballon circule, on hache l'évènement et on ne regarde plus le match avec la même intensité car on sait que si on rate quelque chose d'important, on peut le revoir."
Sujet de Stefan Renna (adaptation web: pza)