1. Souriez, vous êtes filmés
La surveillance antidopage est réservée à l’élite du sport. En Suisse, les athlètes les plus performant.es ont un passeport biologique et doivent remplir les "whereabouts" sur une 2 application. Chacun de leur faits et gestes doit y être planifié pour être contrôlable en tout temps. La coureuse Sarah Atcho vit cette traque au quotidien.
2. Le prix du pipi
En Suisse, la police antidopage s’appelle Swiss Sport Integrity. Cette fondation indépendante s’occupe de surveiller l’élite sportive. En 2023, elle a effectué 2712 contrôles, un record. Moins de 1% de ceux-ci, se sont révélés positifs. Une fois les échantillons de sang ou d’urine prélevés, ils sont remis au Laboratoire suisse d'analyse du dopage (LAD), mondialement reconnu pour avoir mis en place la passeport biologique des athlètes.
3. Cocktail explosif
Pour des raisons de coût, les courses amateurs ne font pas appel aux contrôles de Swiss Sport Integrity, l’organe de contrôle antidopage suisse. Pourtant, le dopage chez les amateurs existe. Pour preuve : chaque semaine, ce sont plus de 30 paquets contenant des produits dopants qui sont interceptés à la douane. Marion Sicot, une cycliste française, s’est dopée en 2019 dans le but d’atteindre son rêve de devenir sportive professionnelle. Elle a été attrapée et regrette aujourd’hui d’avoir franchi la ligne rouge.
4. Résiste!
Les jeunes athlètes d’élite sont la cible privilégiée pour faire de la prévention. A l’adolescence, le corps change, les performances baissent et les réseaux sociaux sont une obsession. Difficile de résister à une petite pilule qui permettrait de mieux performer ou de briller sur Instagram ou Tik tok. A Tenero, Swiss Olympic sensibilise les jeunes à ces questions. Mais pourquoi se plier aux règles alors que les contrôles antidopages sont quasi inexistants dans leur catégorie d’âge?
5. Quand Remo était addict
Quinze pour cent de la population suisse serait susceptible de tomber dans une dépendance au sport. Rémo, 46 ans, se fait traiter depuis 5 ans à la clinique de Belmont à Genève pour diminuer sa pratique sportive dont il était devenu addict. Depuis, il ne "pratique plus" qu഻une heure et quart de sport par jour; c഻est quatre fois moins que lorsqu഻il était dépendant. (rediffusion du 18.01.2017)
RTSsport
Reportage de Quentin Bohlen / Réalisation : David Golan / Production : Laurence Difélix