Oosthuizen surprend les favoris et crée la sensation

Louis Oosthuizen, 54e joueur mondial, a écrit une belle page de l'histoire du golf en remportant l'Open de Grande-Bretagne dimanche après avoir écoeuré son dauphin Paul Casey un peu à la manière de Tiger Woods, son prédécesseur au palmarès de St. Andrews. "C'est incroyable!", s'est exclamé le Sud-Africain de 27 ans après son triomphe avec la marge la plus importante (7 coups sur l'Anglais Lee Westwood) dans le plus vieux et prestigieux tournoi depuis... Tiger Woods en 2000 (il gagnait alors avec huit coups d'avance).

Un succès qui ne souffre aucune discussion

"C'était difficile de rester calme et concentré avec une telle avance. Mais, étrangement, j'étais calme tout au long du parcours", a raconté Oosthuizen, seul en tête depuis vendredi et qui a rendu une dernière carte de 71 pour un total de 272, soit 16 sous le par. Oosthuizen, qui n'avait pas réussi à passer le cut sur sept des huit tournois majeurs disputés jusque-là, a construit son triomphe de main de maître en écoeurant son dauphin et partenaire du dernier tour. Ainsi, après un bogey (+1) au 8e trou, il s'est repris de bien belle manière avec un eagle (-2) au 9e en rentrant un put de plus de neuf mètres, suivi d'un birdy au 12e. Paul Casey, qui comptait quatre coups de retard dimanche matin, craquait justement au 12e trou avec un triple bogey, un par 4 qu'il ne devait compléter qu'au bout de sept coups!

 Dès lors, le trophée ne pouvait plus échapper à Oosthuizen en dépit d'une belle remontée de Lee Westwood ou du jeune Rory McIlroy, devenu jeudi le premier golfeur de l'histoire à rendre un 63 au premier tour d'un majeur. Le Nord-Irlandais a finalement pris la 3e place, à 8 coups, en compagnie du Suédois Henrik Stenson et de Casey. "Je crois que j'ai bien joué tout au long de la semaine", a ajouté Oosthuizen, 4e Sud-Africain à enlever le British après Bobby Locke (1949, 1950, 1952, 1957), Gary Player (1954, 1968, 1974) et Ernie Els (2002). Son triomphe a été d'autant plus célébré en Afrique du Sud qu'il survient le jour du 92e anniversaire de Nelson Mandela.

Tiger Woods en panne de "putting"

Pour sa part, Tiger Woods, à la recherche du premier succès après son retour à la compétition en avril au Masters d'Augusta (4e), n'a jamais été en mesure de conquérir son 15e titre majeur en dépit d'un bon début (67). Car les incessantes rafales de vent ont ensuite complètement déréglé le putting du N.1 mondial américain qui a pris la 23e place, à 13 coups du vainqueur. "J'ai fait de bons drives, j'ai plutôt bien tapé dans la balle, mais mon putting n'a pas du tout fonctionné, en dehors de la première journée", a reconnu le "Tigre", vainqueur à St. Andrews en 2000 et 2005.

afp/rsch