Contrairement à d'autres Suisses avant elle à Londres, Oberson préfère se montrer modeste dans l'énoncé de ses ambitions: "Je ne serais pas déçue avec un diplôme (top 8)", dit-elle. Avant de préciser, quand l'auditoire lui pose plus précisément la question, que bien sûr elle espère une médaille...
La concurrence est difficile à jauger. Swann Oberson connaît toutes ses adversaires, leurs forces et faiblesses. Mais elle n'a disputé cette saison aucune des cinq premières étapes de Coupe du monde. L'Anglaise Keri-Anne Payne, la double Championne du monde considérée comme la favorite, s'est également montrée assez discrète. Mais elle portera les espoirs d'un pays qui n'a pour l'instant gagné aucun titre à ces JO en natation.
Plus confortable pour les commissaires
"Je me sens davantage prête qu'à Pékin", relève la Genevoise. "Il y a quatre ans, j'étais surprise d'être là." L'expérience joue un rôle important dans cette discipline où il faut savoir se ravitailler judicieusement sans parcourir trop de mètres superflus la "pitance" est tendue aux nageuses par des perches depuis des pontons -, savoir éviter les coups dans l'eau et adopter la bonne trajectoire, qui peut être décisive lors des arrivées au sprint.
"Il y a déjà eu une sélection, et nous ne serons que 25 au départ, contrairement à Shanghai (aux Mondiaux) où nous étions 70. Les juges de course pourront ainsi plus facilement voir les coups bas (dans l'eau). Je considère que mes 24 concurrentes sont dangereuses et j'espère que la course partira vite. Comme j'ai longtemps nagé en bassin, j'ai l'habitude du rythme", a relevé la multiple Championne de Suisse. Les nageuses, prévoit-elle, devraient rester groupées au moins jusqu'à la mi-course, avant qu'éventuellement l'épreuve commence à se décanter.
La température de l'eau sera scrutée avec attention
Swann Oberson a trois craintes: les vagues, les méduses et l'eau froide. A Londres, les deux premières en tout cas n'ont pas lieu d'être. Dans le lac Serpentine où se tiendra l'épreuve, au coeur de Hyde Park, les eaux sont des plus calmes. Et les méduses bien loin. En revanche, la température de l'eau pourrait encore un peu chuter. La Genevoise prie pour qu'elle demeure autour des 19-20 degrés. La condition pour qu'elle puisse donner le meilleur d'elle-même tout au long des deux heures d'efforts qui l'attendent.
si/scho