En 2011, les organisateurs avaient pu compter sur la crème du golf européen avec des joueurs tels Rory McIlroy ou Lee Westwood. La donne a toutefois changé. La plupart des cadors du Vieux Continent n'a pas résisté aux attraits financiers du Tour américain. Quand le tournoi valaisan propose une dotation de 2,1 millions d'euros, l'étape américaine de cette fin de semaine à Boston offre un prize-money de 8 millions de dollars.
L'affiche de l'European Masters n'en reste pas moins attractive. Les candidats au titre sont nombreux, à commencer par Paul Lawrie. L'Ecossais de 43 ans a remporté le dernier tournoi en date sur le Tour européen, dimanche passé sur le parcours de Gleneagles (SCO). L'ancien vainqueur du British Open (en 1999) tentera d'imiter le Danois Thomas Björn, auteur l'an dernier du doublé Gleneagles - Crans-Montana.
La 24e de Jimenez
Avec Lawrie, Peter Hanson est le deuxième golfeur en lice en Valais qui disputera dans la foulée la Ryder Cup (28-30 septembre près de Chicago), le célèbre duel qui oppose tous les deux ans les Européens aux Américains. Le Suédois n'a pas gagné de tournoi cette année, mais il a multiplié les accessits (5 fois dans le top 5). Branden Grace ne manque lui pas de titres en 2012. Sacrés trois fois sur le Tour européen, le jeune Sud-Africain (24 ans) est l'une des révélations de l'année.
Parmi les autres outsiders, il ne faut pas oublier les anciens vainqueurs de l'European Masters. Cela vaut pour le tenant du titre Thomas Björn, mais aussi pour ses prédécesseurs au palmarès: le Suédois Alexander Noren (1er en 2009) et surtout l'Espagnol Miguel Angel Jimenez (1er en 2010), qui fête sa 24e (!) participation consécutive à Crans-Montana. Attention aussi à l'Australien Brett Rumford, titré en 2007 sur le Haut-Plateau et 2e dimanche dernier à Gleneagle.
Le succès populaire de l'European Masters, qui table sur plus de 50'000 spectateurs en quatre jours (record à 54'100 en 2011), vient aussi (surtout ?) de la présence de plusieurs légendes du golf. Greg Norman, Colin Montgomerie et autre José Maria Olazabal vont ravir les nostalgiques, même si ces stars des années 90 ne semblent plus armées pour occuper les avant-postes.
si/adav
Quatre Suisses au départ
La participation suisse soulève moins l'enthousiasme. Grand animateur des dernières éditions (3e en 2008 notamment), le Genevois Julien Clément n'a pas réussi à se qualifier après un début de saison catastrophique. Les quatre places réservées aux professionnels helvétiques sont occupées par les Grisons Martin Rominger et Roger Furrer, ainsi que par le Zougois Damian Ulrich et le Zurichois Ken Benz.
Ulrich semble le mieux placé pour briller, lui qui s'était distingué l'an dernier (6e après 3 tours, 18e au final). A noter finalement que la Suisse romande ne sera représentée que par un seul élément, l'amateur Edouard Amacher du golf-club du Domaine Impérial à Gland.