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Des médailles brésiliennes pour oublier la crise politico-économique

L'or olympique est le dernier titre qui manque au "futebol" masculin. Les auriverde pourront compter sur Neymar [Peter Klaunzer]
L'or olympique est le dernier titre qui manque au "futebol" masculin. Les auriverde pourront compter sur Neymar - [Peter Klaunzer]
Les revers politico-économiques s'accumulent... alors vivement les médailles sportives: le Brésil vise une entrée dans le top-10 olympique en terme de médailles, soit une trentaine, aux Jeux olympiques de Rio (5-21 août), avec Neymar en tête de pont.

Le géant latino-américain de 200 millions d'habitants, qui n'a franchi la barre des 10 médailles par JO qu'à partir des années 1990 (record: 17 en 2012), espère convertir sur le plan sportif sa stature de puissance du XXIe siècle, et rêve d'une trêve olympique couronnée de panache pour oublier un climat général fiévreux.

Le gouvernement a lancé un Plan Brésil Médailles en septembre 2012 et investi un milliard de reais (environ 250 millions d'euros) pour améliorer les conditions d'entraînement. "Ces trois dernières années, le Brésil a atteint la première place dans 15 disciplines, ce qui répond à notre plan", souligne auprès de l'AFP Marcus Vinicius Freire, responsable des sports au Comité olympique brésilien (COB).

Il y a déjà les valeurs sûres. En premier lieu le beachvolley, sport carioca par excellence (argent chez les messieurs et bronze pour les dames en 2012), avec les paires Larissa/Talita et Alison/Bruno, très cotées.

En canoë, Isaquias Queiroz fait lui aussi figure de grand favori. Arthur Zanetti, champion olympique en titre en gymnastique (anneaux), a une nouvelle fois gagné la semaine dernière au tournoi test de Rio en devançant le champion du monde grec Eleftherios Petrounias.

afp/bao

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Coup d'arrêt en 2015

Le Plan Médailles Brésil a connu un coup d'arrêt: en 2015, les athlètes ont remporté le même nombre de médailles (16) dans les compétitions mondiales que dans l'année pré-olympique précédant les Jeux de Londres. Avec des échecs en volley et en judo, les plus grands pourvoyeurs de breloques olympiques dans l'histoire du pays.

En volley, les messieurs auront une revanche à prendre à domicile face à la "Team Yavbou" française, victorieuse de la Ligue mondiale 2015 en l'emportant au passage au Brésil. Les volleyeuses, doubles championnes olympiques, auront, elles, fort à faire avec les Américaines.

Le judo (4 médailles aux JO 2012) visera un sursaut, avec ses filles surtout, notamment Mayra Aguiar, mais aussi Sarah Menezes, Erica Miranda et Rafaela Silva, originaire de la favela carioca Cité de Dieu.

Si la natation brésilienne a décollé avec Cesar Cielo (3 médailles olympiques, dont l'or en 2008), la star a échoué mercredi à se qualifier pour les Jeux de Rio. Il a été devancé sur 50m libre par Italo Manzine Duarte et surtout Bruno Fratus. Ce dernier représente une sérieuse chance de médaille avec Felipe França (100m brasse), quintuple médaillé d'or des Mondiaux 2014 de petit bassin, voire Etiene Medeiros chez les dames.

Sur l'eau, Robert Scheidt (catégorie laser), qui a déjà 5 JO et autant de médailles à son actif en voile, "sera notre plus grande chance", assure Marco Aurelio, le président de la Confédération brésilienne de voile (CBVela), outre la paire féminine Kunze/Grael en 49erFX.

Marcus Vinicius Freire cite aussi les podiums mondiaux réussis en "natation en eau libre et en lutte", et les "résultats significatifs en tir à l'arc, water-polo et tennis", où la paire Bruno Soares-Marcelo Melo brille en double.

"Il faut aussi noter notre dynamique victorieuse aux Championnats du monde de gymnastique artistique et de pentathlon moderne, qui nous ont ramené des médailles inédites à Londres, et la boxe, où on n'en avait plus depuis 1968", poursuit-il.

Foot: le dernier titre qui manque aux "auriverde"

L'or olympique est le dernier titre qui manque au "futebol" masculin, dont la sélection ne sera dirigée par Dunga qu'en cas de bonne Copa America.

Sommée par le FC Barcelone de choisir entre Copa et JO pour Neymar, la Confédération brésilienne du foot (CBF) a choisi de réserver la superstar pour les Jeux, où les garçons restent sur une finale perdue aux JO 2012. Il s'agit, en filigrane, de tenter de surmonter l'humiliation à domicile du 7-1 contre l'Allemagne en demi-finale du Mondial 2014.

Les filles, souvent bien placées mais jamais vainqueurs dans les Jeux et Coupes du monde et en perte de vitesse ces dernières années, rêvent de créer la surprise. Histoire de couronner la carrière de Marta (30 ans), "Pelé en jupons".