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La concurrence se précise

Sion 2026 mise quasiment exclusivement sur des infrastructures déjà existantes. [Oliver Maire]
Sion 2026 mise quasiment exclusivement sur des infrastructures déjà existantes. - [Oliver Maire]
La Suisse n'est pas la seule à s'activer en vue des JO d'hiver 2026. Tandis que le dossier Sion 2026 doit recevoir mardi l'aval du Parlement du sport de Swiss Olympic, des projets concurrents commencent à s'esquisser.

Une chose est sûre, la lutte sera plus acharnée pour l'octroi des joutes de 2026 que pour celles de 2022, lorsque le CIO n'avait eu le choix qu'entre Pékin et Almaty, donnant sa préférence à la capitale chinoise. Depuis, l'instance a introduit son fameux Agenda 2020, qui prévoit un redimensionnement des Jeux après les excès des dernières années, à Sotchi notamment. Cet Agenda 2020 a incité Swiss Olympic à retenter sa chance, comme cela a été le cas pour d'autres comités nationaux olympiques.

Pays le plus avancé actuellement sur ce dossier avec la Suisse, la Suède mise sur sa capitale Stockholm qui, après avoir renoncé aux Jeux de 2022 pour une question de coûts, semble prête à se relancer en utilisant des sites déjà existants (notamment Are pour le ski alpin et Falun pour le nordique).

Autre concurrent de Sion qui pourrait s'avérer redoutable, l'Autriche a demandé une étude de faisabilité sur Innsbruck, dont les résultats seront connus à la fin mai. "Nous voulons avant tout nous assurer que la population d'Innsbruck et de l'ensemble du Tyrol est prête à nous suivre", a expliqué début mars le comité olympique autrichien.

Lillehammer et Calgary de retour

En Norvège également, l'Agenda 2020 donne des idées. Après avoir renoncé à lancer Oslo pour 2022, les Scandinaves ont confirmé la semaine dernière leur intention de monter un projet pour 2026 ou 2030. Ils souhaitent le faire avec Lillehammer, là où les Jeux avaient vécu l'une de leurs plus belles éditions en 1994.

Autre ancien hôte des Jeux en 1988, Calgary pourrait aussi retenter l'aventure. Comme la plupart des papables, les Canadiens s'en remettent à une étude de faisabilité, qui sera publiée en juillet. En attendant, le groupe de presse Postmedia a effectué en mars un sondage auprès de la population de Calgary, qui montre que 61% des habitants désirent accueillir les Jeux, alors qu'ils sont 28% à être hostiles à ce projet.

ats/alt

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Aucune chance pour Sapporo?

Du côté d'Almaty, rien n'a encore été annoncé officiellement. Mais les Kazakhs pourraient bien retenter le coup, eux qui n'avaient échoué que de quatre voix face à Pékin pour l'obtention des Jeux de 2022.

Parmi les autres villes intéressées pour 2026, Sapporo a déjà manifesté son intérêt. Reste que les Japonais partent avec un handicap a priori rédhibitoire, sachant que l'Asie accueillera les trois prochaines éditions des Jeux: PyeongChang en 2018 et Pékin en 2022 pour les JO d'hiver, sans oublier ceux d'été à Tokyo en 2020.

Les Turcs d'Erzurum ont également l'intention de présenter leur dossier au CIO. Mais au vu de l'instabilité politique actuelle du pays, leurs chances d'aller au bout semblent quasiment nulles.

A noter finalement que certaines villes ou régions, qui avaient émis l'idée de se lancer, ont déjà abandonné leur projet. C'est le cas par exemple de Barcelone, Québec ou Aoste. Sans oublier bien sûr les Grisons, dont les citoyens ont encore une fois rejeté en février l'idée d'une candidature olympique.