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"The Last Dance", l"épopée des Bulls de Michael Jordan

Michael Jordan, ici en 1992, au sommet de sa gloire. [AP - John Swart]
Michael Jordan, ici en 1992, au sommet de sa gloire. - [AP - John Swart]
"The Last Dance", sur l'épopée de Michael Jordan à la tête des Chicago Bulls dans les années 1990 avec six titres glanés en huit ans, a livré ses deux derniers épisodes. L'occasion de revenir sur quelques moments forts du documentaire.

Ses innombrables exploits, sa rage de vaincre et son palmarès plaident pour le meilleur joueur de tous les temps. En revanche, son engagement politique aura été inexistant. Ce qui lui fut souvent reproché, comme en 1990 lorsqu'il refusa de soutenir le candidat démocrate noir Harvey Gantt dans la course sénatoriale en Caroline du Nord contre le républicain Jesse Helms, connu pour ses positions racistes.

On lui prêta alors cette phrase cynique, "les républicains achètent aussi des sneakers", qui écorna son image. Après avoir longtemps nié, Jordan avoue enfin avoir prononcé ces mots. Cette citation, "je l'ai dite en blaguant dans un bus avec Horace Grant et Scottie Pippen", explique-t-il sans regret, ajoutant ne s'être "jamais considéré comme un activiste".

"The Last Dance", le doc sur Michael Jordan
"The Last Dance", le doc sur Michael Jordan / RTS Sport / 4 min. / le 20 mai 2020

L'épisode 7 évoque l'incident marquant où Scottie Pippen, alors capitaine de Bulls orphelins de Jordan parti s'essayer au baseball, refusa de jouer la dernière possession d'un match des playoffs 1994 contre New York, vexé de ne pas être le shooteur désigné par Phil Jackson.

"On ne pouvait pas croire qu'il avait fait ça, on était anéanti", témoigne Steve Kerr. "Le lendemain, je reçois un appel de Michael qui me dit: 'Je ne sais pas si Scottie va s'en remettre. Ca reviendra toujours le hanter à un moment ou à un autre'", raconte Jackson.

Ving-six ans après, la prophétie de Jordan se réalise en mondovision. "C'était un de ces incidents dont j'aurais espéré qu'il n'arrive jamais, mais si ça devait se reproduire, je ne changerais rien", avoue Pippen.

afp/ace

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Empoisonné en 1997

Match No 5 des finales 1997. Jordan, fiévreux et épuisé, réussit néanmoins une performance d'anthologie (38 points) pour une victoire cruciale des Bulls à Utah. Mais le fameux "flu game" (le match de la grippe) n'en était pas un, Jordan ayant en réalité souffert d'une intoxication alimentaire. "Nous étions à l'hôtel, Michael avait faim, et j'ai commandé une pizza, raconte son ancien préparateur physique Tim Grover. Tout le monde savait où nous logions. Ils sont venus à cinq pour la livrer. J'ai eu un mauvais pressentiment. A 2h du matin, il m'a appelé. Je l'ai retrouvé recroquevillé en position foetale. 100% sûr que c'était un empoisonnement."

Internet inquiet pour sa santé

Les images du documentaire montrant Jordan du temps de sa splendeur tranchent avec celles où il est interviewé chez lui, dans un fauteuil. A portée de mains, un cigare dans un cendrier et un verre de tequila Cincoro, marque dont il est copropriétaire. Ce qui saute encore plus aux yeux, ce sont les siens, jaunis. Internet n'a pas manqué de s'en inquiéter, y voyant les signes de problèmes de santé, les associant inévitablement à l'alcool. Ces spéculations résultent en outre d'une mise en scène renvoyant l'image d'un homme seul dans son immense villa, tel un Citizen Kane de la NBA devant parfois lutter avec ses émotions face caméra.