Après un passage par le club français de Chalon-sur-Saône, Clint Capela arrive en 2014 à Houston. Au Texas, le rêve de l’enfant de Meyrin devient une réalité. Il se retrouve soudain dans la même équipe que les stars James Harden et Dwight Howard.
"James et Dwight sont des joueurs que tu regardes en te levant à 3 heures du matin en Suisse, relève Capela. Quand tu joues au basket à Genève, les USA paraissent très loin. Je me disais que ce serait déjà génial d’être professionnel quelque part et de vivre de ce sport. Je suis parvenu à gravir les échelons très vite et cela m’a donné une chance d’atteindre la NBA."
Clint Capela: "J'ai été forcé à m'améliorer en anglais pour rester"
Capela s’aguerrit, prend confiance et devient titulaire dans l'effectif des Rockets. L’équipe joue un basket flamboyant et parvient à atteindre la finale de la Conférence Ouest en 2018, ce qui correspond aux demi-finales des playoffs.
Transféré en février 2020 à Atlanta, le pivot de 2,08m commence cette nouvelle aventure en pleine crise de Covid. Suspendue en mars, la saison se terminera finalement durant l’été. La franchise de Géorgie doit alors se contenter du fond de classement. Mais elle se révélera au grand public quelques mois plus tard. Finalistes de la Conférence Est en 2021, les Hawks font leur entrée dans la cour des grands. Capela s’offre même le trophée du meilleur rebondeur de la NBA.
Je pense que je n’aurais pas rêvé de NBA sans Thabo Sefolosha. Il a été une inspiration pour moi en me montrant qu’un Suisse pouvait jouer dans cette ligue
"Après cette année de folie, nous sommes désormais attendus au tournant, remarque Clint Capela. Notre début d'exercice 2021-2022 a été difficile. Avec le Covid, la pause estivale a été plus courte et je n’ai pas pu me préparer de manière idéale à cause d’une blessure. Mais nous sommes en train de rattraper notre retard. Nous devons continuer à enchaîner les victoires."
Faisant partie des leaders de sa formation, Capela n’est plus aussi discret qu’à ses débuts sur un parquet. Il communique, interagit, harangue ses coéquipiers. Il veut être un modèle pour les jeunes. "Je pense que je n'aurais pas rêvé de NBA sans Thabo Sefolosha. Il a été une inspiration pour moi en me montrant qu'un Suisse pouvait jouer dans cette ligue. Cela me motive de donner l'exemple, c’est également pour cette raison que je joue encore. J’espère qu’un autre Helvète pourra percer à nouveau en NBA".
Gaspard Kühn