Joe Biden estime ce verdict "inacceptable" et demande à "la Russie de libérer immédiatement" Griner. Après ces mots forts du président américain, c'est la Ligue féminine nord-américaine de basket (WNBA), qui a réagi la première dans un communiqué conjoint avec la NBA.
Les 2 instances ont déploré la condamnation "injuste et regrettable" de la star du basket féminin, ajoutant "le verdict (...) était prévisible, et Brittney reste détenue à tort".
La Fédération américaine de basket a elle aussi exprimé sa déception, mais pas sa surprise "compte tenu de ce que nous savons de la procédure".
Pour le Phoenix Mercury, son équipe de WNBA au "coeur brisé", la condamnation de Brittney Griner marque une "étape importante" dans "le cauchemar qu'endure depuis 168 jours notre soeur, BG".
Brittney, un pion politique
S'adressant à Joe Biden, l'ancienne star du basket féminin Swin Cash, lui a demandé: "S'il vous plaît (...) ramenez Brittney Griner à la maison! Nous ne cesserons pas de plaider en sa faveur...".
De nombreuses voix ont appelé le gouvernement à poursuivre ce processus de négociation, l'agent de la joueuse, Lindsay Colas, soulignant sur Twitter que la condamnation "prouve ce que nous savons depuis le début, à savoir que Brittney est utilisée comme un pion politique".
"Pas possible! 9 ans? Ramenez notre soeur et amie à la maison. #FREEBG", a enfin appelé Grant Williams, ailier des Boston Celtics, battus en finale NBA en juin par Golden State.
Ces "FREEBG" ("Libérez BG") étaient relayés de toute part sur les réseaux sociaux.
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afp/nm
La Russie "prête" à discuter
L'administration américaine affirme depuis plusieurs jours avoir soumis au Kremlin une proposition pour obtenir la libération de Mme Griner. "Nous sommes prêts à discuter de ce sujet, mais seulement dans le cadre du canal (diplomatique) qui a été convenu par les présidents (Vladimir) Poutine et Biden", a indiqué le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Griner a le soutien de son équipe
Avant le coup d'envoi d'un match de championnat WNBA à Connecticut, les joueuses du Mercury et du Sun ont observé 42 secondes de silence, en signe de soutien à celle qui porte ce chiffre habituellement sur son maillot.
Avant cette rencontre, l'entraîneuse du Mercury, Vanessa Nygaard, avait confié: "Nous allons jouer, mais comment pouvons-nous nous concentrer sur ce match? C'est un jour tellement émouvant pour nous."
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