Pour sa 1ère apparition publique depuis la vague d'indignation qu'il a suscitée aux USA, Sterling (80 ans) a choisi CNN et l'un de ses journalistes-vedette, Anderson Cooper. "Je suis quelqu'un de bien qui a fait une erreur, je présente mes excuses et je demande qu'on me pardonne", déclare-t-il.
"Ai-je le droit à une erreur après 35 années ? J'aime la NBA, j'aime les gens avec qui je travaille. C'était une terrible erreur et je ne le ferai plus", poursuit-il.
Lorsqu'on lui demande pourquoi il lui a fallu tant de temps, Sterling répond qu'il "a été émotionnellement ravagé" par cette affaire. "J'ai eu tort, j'ai provoqué un problème et je ne sais pas comment le résoudre".
L'entretien révèle en revanche que Sterling n'a pas pris la mesure du rejet qu'il inspire désormais au sein de la NBA. Il espère toujours rester propriétaire de l'équipe qu'il avait rachetée en 1981 pour 12 millions de dollars: "Si les autres propriétaires pensent que je peux avoir une seconde chance, ils me la donneront".
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Il dit avoir agi par jalousie
Dans les extraits diffusés par CNN, Sterling ne revient pas sur les raisons qui l'ont poussé à exhorter son assistante, confidente et amie, à ne pas "s'afficher avec des noirs" et à "ne pas les amener à des matches des Clippers".
La semaine dernière, il avait expliqué à un ami de longue date qui avait enregistré leur conversation diffusée ensuite par le site internet Radar.online, qu'il avait agi par jalousie et par désir de séduire son assistante, une jeune femme d'origine mexicano-afro-américaine de 31 ans.
"J'étais jaloux, car elle avait des relations avec des noirs", avait-il expliqué. J'essayais de la séduire. Quand tu veux coucher avec une femme et que tu es en tête à tête, tu dis tout ce qui te passe par la tête".
En justice pour garder les Clippers?
La NBA l'a pourtant suspendu à vie, lui a infligé une amende de 2,5 millions de dollars et veut que les Clippers changent de propriétaires. Les Sterling, Donald et son épouse Shelly dont il est séparé mais pas divorcé, semblent décidés à se pourvoir en justice.
"Je veux absolument tout faire pour conserver les Clippers", a déclaré Shelly Sterling, qui détient 50% de l'équipe, lors d'un entretien à la chaîne ABC.
La NBA a aussitôt réagi en publiant un communiqué rappelant que "selon notre règlement fondateur, si le titre de propriété d'une équipe est annulé par un vote des 3/4 des autres propriétaires, tous les actionnaires sont aussi concernés".