Blonay, sur les hauts de Vevey. L'image tranche avec les villes américaines où Thabo Sefolosha a vécu. Chicago, Oklahoma City et Atlanta n'ont franchement rien de bucolique. Dans l'une des salles de la commune et alors que son neuvième camp se déroule en même temps, Sefolosha a convié la presse pour faire le point au début de l'été.
Le premier Suisse à avoir joué en NBA se remémore son arrivée à Atlanta et estime que "la transition s'est bien passée". "Je me suis tout de suite senti bien, avoue-t-il. J'ai pu revisiter différentes choses dans mon basket. Et franchement, la sauce a pris rapidement. Je me réjouis de pouvoir reprendre l'entraînement là-bas." Mais avant de retrouver le parquet de la salle d'entraînement des Hawks, Thabo Sefolosha se soigne. Lors de son arrestation par la police new-yorkaise, l'ailier a subi une fracture du péroné et des dommages aux ligaments de la cheville droite, le contraignant à mettre fin à sa saison et à manquer les playoff avec son club.
A Atlanta début août
"Je m'astreins à des soins quotidiens avec les physios, mais c'est un processus lent", évoque le Veveysan, bien incapable de donner une date précise pour retour sur les terrains. "Je me trouve dans une phase où il s'agit de retrouver des sensations et de ne pas perdre trop de muscles. L'un des assistants-coachs des Hawks est venu durant quatre jours pour travailler avec moi et Atlanta souhaite que je sois aux Etats-Unis au début du mois d'août plutôt qu'à la fin. On me dit qu'en général ce genre de blessure met six mois à guérir. On verra."
Thabo voit là une belle occasion de montrer à son entraîneur Mike Budenholzer qu'il a su profiter de cette pause forcée. "J'expérimente certaines choses au niveau de mon shoot, glisse-t-il avec le sourire. Comme je ne peux pas courir, j'exerce mon shoot. Je ne fais que ça. J'en profite également pour décortiquer certains aspects de mon jeu et travailler au ralenti pour voir ce que je peux améliorer."
si/adav
L'équipe de Suisse, oui... mais
Si tout fonctionne bien dans son club, Thabo Sefolosha ne peut pas dire qu'il entretient une relation fusionnelle avec l'équipe nationale. Le "prestige" du maillot national fait pâle figure avec celui de la NBA. Mais le Vaudois ne ferme pas la porte. "Si le tirage (réd: pour les qualifications de l'Euro 2017) est intéressant, je peux venir", confie-t-il. Entendez par là qu'il ne faudrait pas se retrouver dans un groupe avec des nations intouchables pour la Suisse.
L'émergence de Clint Capela pourrait décider l'ancien joueur d'OKC. Avec deux joueurs NBA, la Suisse aurait de quoi répondre à des pays traditionnellement plus forts qu'elle. "Je suis allé les voir il y a peu à Pully, conclut le Veveysan. Il y a un joli projet qui me semble vivant. J'ai envie de faire partie de ce groupe et c'est quelque chose que je garde dans un coin de ma tête."