"Nous sommes là pour faire notre travail, mais on nous empêche de porter notre tenue de travail", a justifié Karla Borger. "C'est vraiment le seul pays et le seul tournoi où un gouvernement nous dit comment faire notre travail. Nous critiquons cela", a ajouté la vice-championne du monde.
Le Qatar est le pays hôte d'un tournoi de la Fédération internationale de beachvolley (FIVB) en mars. C'est la première fois que ce petit Etat du Golfe accueille un tel tournoi féminin de la FIVB, après avoir organisé pendant 7 ans une compétition masculine.
Les joueuses ont été invitées à porter des T-shirts et de longs pantalons plutôt que les maillots de bain échancrés habituels, une décision motivée par "le respect de la culture et des traditions du pays hôte".
Dans le magazine Spiegel, Karla Borger a insisté sur le fait que si, en temps normal, elle était heureuse de "s'adapter à un pays", la chaleur extrême qui règne au Qatar rend nécessaire le port d'un bikini.
afp/alt
"Les sportives sont libres"
La Fédération qatarie de volley-ball (QVA), organisatrice du tournoi, a assuré dans un communiqué transmis à l'AFP qu'elle n'avait fait aucune demande dans ce sens. "Nous voulons dire clairement que nous n'avons en rien précisé ce que les sportives devaient porter lors de cet événement. Nous respectons pleinement le code de conduite édicté par la Fédération internationale et avons montré par le passé lors d'événements organisés au Qatar que les sportives sont libres de porter les mêmes tenues qu'ils portent dans d'autres pays", a-t-elle indiqué.
"Nous voulons que tous les sportives se sentent les bienvenues et à l'aise lors de ce tournoi qui sera historique pour le Qatar", a insisté le QVA.