L'Allemand (31 ans) confie avoir de la chance dans ce malheur; celle de pouvoir s’entraîner presque normalement. "Contrairement à mes collègues qui vivent en Italie ou en France et doivent tout faire à l’intérieur, je peux rouler comme par le passé. J’essaie de faire 15 à 20 heures par semaine pour me détendre et me maintenir en forme. Cela pourrait être mieux, mais je m’en sors bien."
Passé dans la formation Lotto-Soudal en janvier, John Degenkolb reste soucieux: "Je crains que le sport de haut niveau ne puisse plus jamais reprendre la position qu’il avait avant cette crise. Le sport contribue au divertissement, il donne du plaisir aux spectateurs. J’aimerais que cela puisse se poursuivre, mais je n’en suis pas certain."
Pour l’Allemand, la tenue du Tour de France est primordiale. "Je pense que les chances qu’il puisse se disputer aux dates fixées sont infimes, mais mon souhait est qu’il puisse quand même se courir à un moment cette année. Je suis convaincu que c’est le seul moyen pour maintenir en vie le cyclisme."
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"Aucune raison de me plaindre!"
Le lauréat de Paris-Roubaix 2015 reste lucide sur la situation. "Je n’ai aucune raison de me plaindre de mes conditions actuelles, dit-il. En plus, cela ne mènerait nulle part. Je sais que je ne suis pas le seul concerné et je sais, aussi, que d’autres sont plus mal lotis. Ce que je vis n’est rien comparé aux effets et aux conséquences de cette pandémie sur la société. Le cyclisme n’est pas tout dans la vie."