Simon Pellaud vit près de Medellin avec son amie Susana, à 2500 mètres d’altitude. Mais si l’endroit est idyllique et idéal pour l’entraînement, le Valaisan est confiné comme l’ensemble des Colombiens, pour deux semaines encore."Cela fait 7 semaines que je passe ici, enfermé sur mon balcon. Le président a annoncé la prolongation du confinement obligatoire jusqu'au 26 mai. Le confinement est très strict. Pour une sortie sans autorisation, l'amende équivaut à un mois de salaire colombien. Pour que les gens se rendent compte, c'est comme s'ils devaient sortir 4000 à 5000 francs de leur poche."
Le Valaisan s’entraîne sur son home-trainer, attendant avec impatience la levée de l’interdiction de rouler ou l'ouverture des aéroports pour rentrer en Suisse."J'arrive au point de saturation de transpirer sur ce home-trainer, surtout en regardant les conditions que vous avez en Suisse, raconte-t-il. Le plus dur, c'est l'incertitude. On ne sait pas quand nous allons pouvoir sortir. Peut-être demain, peut-être le 26 mai."
"Le calendrier de l'UCI, un coup de boost"
Petite embellie dans ce confinement pour Simon Pellaud, l'annonce du nouveau calendrier par l'UCI. "Ce calendrier a donné un coup de boost à tous les cyclistes professionnels, car cela nous permet d'avoir un objectif, une date en tête. L'inconnu, c'est le plus difficile à gérer."
Sa nouvelle équipe, Androni Sidermec, est qualifiée pour le Giro et toutes les courses italiennes qui vont se disputer cet automne. Mais avant cela, les championnats du monde, chez lui à Martigny, constitueront un sommet de sa saison.
"Je me suis montré très sérieux dans mon entraînement. Je ne suis pas loin de ma forme de l'année passée. L'important est de ne pas baisser les bras, confie le meilleur grimpeur du Tour de Romandie 2019. Avec la charge d'entraînement que j'ai pu produire, 15 à 20 heures par semaine, cela ne devrait pas être trop compliqué de revenir rapidement à haut niveau."
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