Tony Rominger ne fut pourtant pas épargné par les ennuis lors des premiers jours de cette 47e Vuelta. Après une chute survenue lors de la 5e étape, le Zougois se plaignait de douleurs à l'épaule et au genou. Diminué, il avait concédé beaucoup de temps à l'opposition lors du contre-la-montre de la première semaine.
Rominger allait effacer ses coups durs. En montagne, il était nettement supérieur à tous ses adversaires. Quand à 2 jours de la fin se présenta le contre-la-montre de Fuenlabrada, il avait retrouvé toute sa puissance dans son exercice de prédilection. Il a déclassé ses plus redoutables concurrents, Pedro Delgado et Jesus Montoya. Il devenait le premier Suisse à gagner une étape sur la Vuelta et à endosser le maillot de leader.
Rominger avait le droit de fanfaronner. Le lendemain, il s'adjugeait avec le soutien de son équipe Clas l'étape de montagne parsemée de 3 cols qui se terminait à Ségovie. Le dimanche 17 mai 1992, il était sacré à Madrid.
ats/fg