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Cavendish l'emporte dès sa 1ère participation

Cavendish remporte Milan-San Remo pour sa 1ère participation.
Cavendish remporte Milan-San Remo pour sa 1ère participation.
Mark Cavendish (Columbia) a remporté la 100e édition de Milan-San Remo. Le Britannique a réussi à revenir sur l'Allemand Heinrich Haussler (Cervelo), qui avait lancé le sprint de loin, pour le coiffer sur la ligne.

Mark Cavendish (22 ans) a remporté le 100e Milan-San Remo en
devançant au sprint les deux coureurs de l'équipe à licence suisse
Cervélo Heinrich Häussler (ALL) et Thor Hushovd (NOR). Vainqueur de
quatre étapes sur le dernier Tour de France, le jeune sprinter
britannique du Team Columbia remporte là sa première classique.

Une victoire sur le fil

Personne n'ayant pu faire la différence dans les quelques
collines que proposait la fin du parcours, c'est au sprint que
s'est jouée la "Primavera". Au prix d'un sublime effort au bout des
298 kilomètres, Cavendish a remonté in-extremis un autre
représentant de la nouvelle vague, l'Allemand Heinrich Haussler (25
ans), qui avait lancé le sprint de très loin sur le Lungomare Italo
Calvino.



La photo-finish a été nécessaire pour départager les deux hommes,
loin devant un premier peloton fort d'une cinquantaine d'unités. Le
Norvégien Thor Hushovd, 3e comme en 2005, a terminé à 2 secondes
devant tous les autres sprinteurs parmi lesquels les deux favoris
italiens, Alessandro Petacchi (5e) et Daniele Bennati (6e).

Cavendish a dû s'accrocher

Avant cette arrivée ensoleillée, "Cav", crédité l'année passée
de... 21 victoires, a dû s'accrocher à plusieurs reprises durant
cette course menée à vive allure (44,4 km/h de moyenne).



Le natif de l'île de Man a été distancé dans la Cipressa,
l'avant-dernière difficulté du jour qui a marqué à moins de 30
kilomètres de l'arrivée la fin de l'échappée lancée après une
centaine de kilomètres (Turgot, Krivtsov, Klostergaard pour
derniers rescapés).



Distancé d'une centaine de mètres au sommet, Cavendish a fait
mieux que l'Américain Lance Armstrong, le septuple vainqueur du
Tour de France qui avait pris soin jusque-là de rester dans les
premières positions afin de limiter les risques de chute. Mais le
rythme imposé par l'Italien Michele Scarponi dans la Cipressa a
rejeté Armstrong (125e à l'arrivée, à 8 min 19 sec) vers
l'arrière.

Bien aidé par ses équipiers

Cavendish est revenu bien avant le Poggio, l'ultime obstacle
escaladé à bonne allure par le Français Sylvain Chavanel. De fait,
les puncheurs ont tardé à provoquer la sélection et le trio
(Rebellin, Pozzato, Nibali) qui s'est dégagé dans le dernier tiers
de la montée a été repris dans la descente.



Piloté par George Hincapie, l'Américain de 35 ans à la grande
expérience des classiques, Cavendish a réintégré le peloton avant
l'entrée de Sanremo, à 3,8 kilomètres de l'arrivée. Le piège était
refermé dès lors pour les autres sprinteurs, hormis pour Haussler
qui tenta crânement de surprendre tous ses adversaires et y
parvint.



Seul, un coureur d'exception pouvait remonter pareil handicap.
"C'était très juste pour le remonter", reconnut d'ailleurs
Cavendish, ému aux larmes par cette première et spectaculaire
victoire dans une grande classique à laquelle il ne s'attendait pas
vraiment. Conscient d'avoir bénéficié d'un groupe à son service
exclusif, Cavendish a remercié sans compter ses coéquipiers.

Erik Zabel comme conseiller

Il a souligné aussi - "s'il n'avait pas été là, je ne serais
pas là à vous parler"
, a-t-il dit - le rôle joué par
l'Allemand Erik Zabel, frais retraité du peloton devenu son
conseiller au sein de la formation américaine.



"Après la course, Erik m'a donné le bracelet qu'il avait
lui-même reçu après sa première victoire"
, a raconté
Cavendish. Ce cadeau augure-t-il d'une série comparable ?
Vainqueur pour la première fois en 1997, Zabel a gagné trois autres
fois par la suite la Primavera.



Le coureur de l'Ile de Man signe ainsi la deuxième victoire
britannique à San Remo, après celle de Tom Simpson en 1964, et la
cinquantième d'un coureur étranger en cent éditions.

Martin Elmiger meilleur Suisse

Douzième au final, Martin Elmiger (30 ans) était dans la roue de
Cavendish dans la dernière ligne droite. Mais le coureur de
l'équipe AG2R n'a pas tenté de suivre le Britannique. "Je me
sentais bien et j'étais encore assez frais"
, a lâché le
Zougois. "Mais essayer de contrer Cavendish dans une telle
situation est absolument impossible. C'est le nouveau Mario
Cipollini"
.



Peu avant le sommet du Poggio, le Suisse a tenté sa chance. En
vain. Il franchssiait tout de même la côte en quatrième position.
Voici trois ans, Elmiger avait déjà accroché une place d'honneur
sur la «Primavera». Il avait alors pris la neuvième place.



En l'absence de Cancellara, vainqueur l'année passé mais hors de
forme suite à une chute et à un virus, le coureur d'AG2R a terminé
meilleur Suisse.



agences/rsch

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Réaction du vainqueur

"C'est vrai, j'avais dit à Tirreno-Adriatico que ce n'était pas réaliste de me voir gagner avant trois ans... mais je n'avais pas dit que c'était impossible!"

"C'est le plus beau jour de ma vie ! Je ne m'attendais pas à gagner, je ne pouvais pas rêver mieux ! Hincapie m'a énormément aidé mais toute l'équipe est restée avec moi dans les montées. Quand Häussler a lancé le sprint à toute vitesse, j'ai eu peur. La victoire est encore plus belle!"

100e Milan - San Remo

1. Mark Cavendish GBR 6h42'31"
2. Heinrich Haussler GER + 0"
3. Thor Hushovd NOR 2"

4. Allan Davis AUS 2"
5. Alessandro Petacchi ITA 2"
6. Daniele Bennati ITA 2"
7. Aitor Galdos ESP 2"
8. Enrico Rossi ITA 2"
9. Luca Paolini ITA 2"
10. Peter Velits SVK 2"
...
12. Martin Elmiger SUI 2"
58. David Loosli SUI à 1'03"
78. Aurélien Clerc SUI à 8'19"
116. Patrick Calcagni SUI à 8'19"
125. Lance Armstrong USA à 8'19"
155. Gregory Rast SUI à 12'30".

196 coureurs au départ, 162 classés
A notamment abandonné: Michael Schär SUI