Quatrième de l'étape à 1'58'' du vainqueur allemand, Stefan Küng faisait partie des 4 derniers rescapés d'une échappée dans laquelle figurait aussi Stefan Bissegger (13e de l'étape). Mais le rouleur de Groupama-FDJ a été lâché dans un long faux-plat montant. Küng n'est pas parvenu à répondre à une accélération de Harry Sweeny à moins de 15 km de l'arrivée.
Dans un début d'étape ultra-rapide et mouvementé en raison du vent, l'échappée a pris forme après une quinzaine de km avec notamment le champion du monde Julian Alaphilippe. Le groupe de 13 coureurs, composé de gros rouleurs (Bissegger, Küng, Politt, Van Moer, Erviti et Boasson Hagen entre autres), a creusé l'écart d'autant plus vite que 12 équipes étaient représentées.
Derrière, aucune des 11 autres formations n'a cherché à assumer la poursuite et l'équipe du maillot jaune s'est contentée de gérer l'écart. A 40 kilomètres de l'arrivée, Politt a provoqué la décision et a emmené avec lui Sweeny, Erviti et Küng. Le quatuor a longtemps maintenu une avance d'une trentaine de secondes sur les autres membres de l'échappée qui ont fini par céder à 20 kilomètres de l'arrivée.
ats/thur/bur
Peter Sagan quitte le Tour de France
Le Slovaque Peter Sagan a renoncé à prendre le départ de la 12e étape. Le sprinteur avait chuté en début de Tour, à l'arrivée de la 3e étape à Pontivy (Morbihan), avec l'Australien Caleb Ewan. C'est la 2e fois que Sagan, 7 fois maillot vert à Paris, quitte le Tour avant son terme, après 2017.
Küng: "Pas assez de réserves"
Stefan Küng n'avait aucun regret au terme de cette étape. "Je sentais dès le début que je n'avais pas suffisamment de réserves pour jouer la gagne", a-t-il relevé. "Je me suis accroché, j'ai tout donné, je me suis très bien alimenté. Mais quand tu as le réservoir vide, ça ne s'annonce pas bien", a-t-il poursuivi.
"J'ai commencé à cramper, et je ne pouvais pas faire plus. C'était le 12e jour d'un Tour particulier, d'un Tour dur comme je ne l'ai jamais vécu", a souligné le Thurgovien. "J'aimerais bien aller chercher une étape. Bien sûr, il y a le chrono de l'avant-dernier jour. Mais je dois aussi récupérer. Derrière le Tour, il y aura les JO, donc ça ne sert à rien de me mettre vraiment dans le rouge."