Angelo Furlan prive Markus Zberg d'un bouquet

Markus Zberg a frôlé la victoire lors de la 2e étape du Dauphiné
Libéré, courue entre Nancy et Dijon. L'Uranais de BMC Racing a
terminé deuxième, lors d'un sprint massif remporté par l'Italien
Angelo Furlan.



De ce sprint à haut risque à cause de la pluie qui s'est abattue
sur le final, Furlan est sorti vainqueur pour enlever son premier
succès de l'année sous les couleurs de la formation italienne
Lampre, qu'il a rejoint à l'intersaison après deux ans passés sous
le maillot Crédit Agricole.

Echec à Millar

Furlan, Zberg et les autres sprinters ont mis en échec David
Millar, parti à l'avant à moins de cinq kilomètres de la ligne
après la fin de la longue échappée menée par cinq coureurs (Augé,
Pichot, Gonzalez Baeza, Isasi, Voss). Le Britannique n'a été
dépassé qu'à environ 50 mètres de l'arrivée. «On avait une
perception différente, on savait qu'il allait être repris», a
expliqué Furlan (32 ans).



Tom Boonen, qui reprend sa place dans le peloton au Dauphiné après
plus d'un mois et demi d'interruption due à une coupure prévue puis
une suspension interne (contrôle positif à la cocaïne hors
compétition), a présumé de ses forces lors de ce sprint, échouant
au 3e rang. Le vainqueur de Paris-Roubaix a lancé son sprint de
loin avant de faiblir et d'être débordé sur le côté gauche par
Furlan et Zberg.

« La roue semble avoir tourné »

Privé de Tour de Suisse en raison d'un différend entre le patron
de BMC Andy Rihs et le directeur du Tour Armin Meier, Zberg avait à
coeur de briller sur les routes du Dauphiné. «Je me sentais
déjà en en forme lors du dernier Tour de Romandie. Mais la réussite
n'était pas avec moi. Aujourd'hui, cela semble avoir tourné»,
a commenté le vétéran de 34 ans, champion de Suisse en 2000 et
2008. «Notre travail d'équipe a aussi parfaitement fonctionné.
Grâce à mes coéquipiers, j'ai pu rester bien placé dans le peloton
durant les 20 derniers kilomètres», a-t-il ajouté.



Pour les favoris, cette étape de 228 kilomètres, la plus longue de
l'épreuve, a surtout nécessité une plus grande vigilance dans le
final. «L'essentiel était d'éviter la chute», a souligné
l'Australien Cadel Evans, vêtu du maillot de leader après sa
victoire dans le contre-la-montre de Nancy. Mardi, la troisième
étape relie Tournus (Bourgogne) à Saint-Etienne sur un parcours
vallonné de 182 kilomètres. Les baroudeurs mais aussi les sprinters
les plus costauds ont leur chance.



si/ag