Le Tour de Romandie 2022 commencera mardi à Lausanne. La capitale olympique est une ville incontournable dans l’histoire de l’épreuve. Il n’y a que Genève qui fait mieux au classement des lieux ayant organisé le plus d’arrivées depuis 1947 (voir le graphique ci-dessous). La cité de Calvin a souvent été le théâtre du prologue ou de la dernière étape. De nombreuses demi-étapes se sont également terminées au bout du lac.
Absent cette année du parcours, l’Arc jurassien occupe une place de choix dans les destinations du TdR avec plusieurs arrivées qui se sont déroulées à La Chaux-de-Fonds, Porrentruy, Delémont, Le Locle et Neuchâtel. Sans grande surprise, on peut noter qu’en moyenne une étape sur quatre se conclut dans une localité du canton de Vaud. En outre, les principales villes de Suisse romande sont bien représentées. A la frontière du Röstigraben, Bienne n’a accueilli qu’une seule fois une arrivée du Tour de Romandie (1952).
A l’aide d’archives, arrêtons-nous sur quelques arrivées qui résument bien l’ADN du Tour de Romandie. Un savant mélange de terroir, proximité avec le public, caprice météo et suspense sportif.
Ferdi Kübler, roi du stade à Fribourg
Après 1948, Ferdi Kübler remporte le Tour de Romandie pour la 2e fois de sa carrière en 1951. Le Zurichois, vainqueur du Tour de France un an plus tôt, est au sommet de son art. Lors de la dernière étape, il gagne à Fribourg sur la piste du stade de Saint-Léonard devant une foule acquise à sa cause.
La délivrance après 273km
La 4e étape du TdR de 1956 prévue entre Boncourt et Genève aurait dû être la plus longue de l’histoire du Tour de Romandie avec 285km. Mais comme les coureurs logeaient à Porrentruy, "le directeur de course ordonna que le départ soit donné dans cette ville au lieu de Boncourt", nous apprend la presse de l’époque. La course a ainsi été raccourcie de 12km. L’étape la plus longue du TdR reste à ce jour celle reliant Montana à Porrentruy en 1948 (281km). Ferdi Kübler s’était imposé après 8h51’25’’ d’effort.
Le TdR s’arrête en pleine campagne
Parmi les lieux qui ont accueilli une arrivée du Tour de Romandie, il y en a un qui interpelle. En 1982, la course fait escale à Ecoteaux après être partie de Meyrin. Le village vaudois, situé non loin de Palézieux, compte à peine 200 habitants à l'époque et ne bénéficie pas d’une renommée particulière. Il doit ce "cadeau" à un promoteur qui souhaite développer un centre de loisirs (hôtel, piscine, bowling, mini-golf) à côté du restaurant du village. Déconnecté de la réalité locale et miné par les oppositions, le projet sera abandonné.
Retour fracassant de l'hiver à Leysin
L’étape Sierre-Leysin du 4 mai 2002 marque les suiveurs. Montée vers le Col des Planches et passage à Villars supprimés en raison de la météo, les favoris n’ont plus que l’ascension vers Leysin pour s’expliquer. La neige décide alors de faire son apparition et offre des conditions dantesques pour l’arrivée.
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Sébastien Schorderet, Laurent Guignard et David Egger
Tour de Romandie: le programme
Mardi 26 avril: prologue à Lausanne (5 km)
Mercredi 27 avril, 1re étape: La Grande Béroche - Romont (178,4 km)
Jeudi 28 avril, 2e étape: Echallens - Echallens (168,2 km)
Vendredi 29 avril, 3e étape: Valbroye (Granges-Marnand) - Valbroye (164,8 km)
Samedi 30 avril, 4e étape: Aigle - Zinal (180,1 km)
Dimanche 1er mai, 5e étape: contre-la-montre Aigle - Villars (15,8 km)