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Les Mondiaux seront sous surveillance relative

La présence éventuelle de Valverde (ici avec Contador) crée la polémique
La présence éventuelle de Valverde (ici avec Contador) crée la polémique
Les championnats du monde de cyclisme vont débuter mercredi à Stuttgart avec des bâtons dans les roues. En matière de lutte antidopage, tout n'est pas encore clair.

Les Mondiaux de cyclisme vont s'ouvrir mercredi à Stuttgart dans
un contexte houleux, marqué par les soubresauts de l'affaire
Puerto, le souvenir d'un Tour de France désastreux et les querelles
intestines, autant de questions que le sommet antidopage d'octobre
est destiné à régler.

Des menaces d'annulation

Outrés par les scandales du Tour de France, assommés par les
révélations sur le sale passé de l'équipe Telekom, ancêtre de la
formation nationale phare T-Mobile, les organisateurs allemands ont
eu la faiblesse de croire que quelques menaces d'annulation
suffiraient à provoquer le "nouveau départ" que la succession
d'indignations vécues depuis l'affaire Festina n'a pas réussi à
faire prendre au cyclisme...



Dans les faits, depuis la victoire dans le Tour d'un Alberto
Contador au passé douteux, successeur en jaune d'un Michael
Rasmussen débarqué pour tricherie, la situation s'est plus
obscurcie qu'apaisée.

Valverde et Zabel au départ?

Les Allemands, politiques et organisateurs, avaient réclamé un
plateau immaculé, des coureurs au casier vierge en matière de
dopage: ils devront peut-être, si le Tribunal arbitral du sport
(TAS) en décide ainsi mercredi, composer avec un Alejandro Valverde
dont l'implication dans l'affaire Puerto a semblé suffisamment
évidente à l'Union cycliste internationale (UCI) - et à l'Agence
mondiale antidopage (AMA) qui s'en est déclarée solidaire - pour
demander, en vain, l'ouverture d'une procédure disciplinaire à la
fédération espagnole.



Sans parler d'Erik Zabel dont on ne sait plus très bien si les
aveux d'un vieux dopage à l'EPO, aujourd'hui sujet à prescription,
l'autorisent à représenter l'Allemagne. Les organisateurs ont en
tout cas regretté sa possible présence. On peut ajouter que
l'Italien Paolo Bettini, champion du monde sortant, refuse toujours
de signer "l'engagement pour un cyclisme propre", ce qui suscite
une polémique embarrassante pour l'UCI. Cet engagement n'ayant
aucun caractère contraignant, la Fédération internationale ne
pourra empêcher Bettini de défendre son titre mais son président,
l'Irlandais Pat McQuaid, s'est dit "fâché" du refus du coureur.

Bras de fer à répétition

Si ce n'est quelques mesures consistant pour la plupart en une
augmentation du nombre de contrôles antidopage par rapport à la
dernière édition (voir ci-contre), les Mondiaux de Stuttgart ne
symboliseront donc pas la rupture, annonciatrice d'un cyclisme
(plus) propre. La guéguerre qui a opposé UCI et AMA lors de la
première réunion du comité de pilotage des Mondiaux est révélatrice
de la mauvaise volonté qui freine tout progrès.



L'AMA, dont la présence était souhaitée en tant qu'observatrice
indépendante, n'a pas été invitée par l'UCI pour des raisons
d'inimitié historique et son président, Dick Pound, tire chaque
jour avec un plaisir non dissimulé sur l'ambulance-cyclisme.



De la même manière, le président de l'UCI Pat McQuaid et les
organisateurs du Tour de France poursuivent leur guerre de tranchée
qui a connu un de ses pics au sujet du cas Rasmussen, considéré par
ASO, société organisatrice du Tour, comme une négligence aussi
coupable que volontaire de la part de l'UCI pour saborder son
épreuve. Aujourd'hui, les deux entités s'opposent sur des problèmes
de calendrier.

Rendez-vous à Paris les 22 et 23 octobre

Dans ces conditions, on voit mal Stuttgart - même si une semaine
paisible devait s'achever par la victoire d'un coureur éthiquement
correct, dimanche lors de l'épreuve sur route - pacifier les
esprits et endormir les suspicions. Il faudra, pour avoir un
embryon de visibilité sur le devenir du cyclisme et des relations
entre ses différentes composantes, attendre le sommet convoqué les
22 et 23 octobre à Paris afin d'évoquer le futur de la lutte
antidopage dans ce sport en présence de ses différents acteurs:
UCI, AMA, organisateurs, coureurs, sponsors, médecins...



D'abord lancée par l'AMA, à la fin du Tour de France, l'initiative
a été reprise par la ministre française de la Santé et des Sports
devant la réaction épidermique de l'UCI à la proposition de Dick
Pound. Ce dernier, président sortant de l'AMA, ne fera pas le
déplacement à Paris et on évoque déjà une simple apparition éclair
de Pat McQuaid, pour les caméras, à la clôture du sommet. Rien ne
change vraiment...



AFP/fc/jbf

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Augmentation des contrôles sanguins

Le programme de contrôles antidopage que l'Union cycliste internationale (UCI) mènera lors des Mondiaux de Stuttgart est certes plus ambitieux que celui de l'édition 2006 mais en retrait par rapport à ce qu'avaient exigé les politiciens allemands en échange de la tenue de l'épreuve.

En août dernier, à la suite d'un Tour de France cauchemardesque, la menace d'annulation des Mondiaux brandie par les organisateurs (municipalité de Stuttgart), l'Etat régional du Bade-Würtenberg et le ministère de l'Intérieur -en charge des sports en Allemagne-, avait poussé l'UCI à promettre un arsenal sans précédent pour les Mondiaux, sous supervision de l'Agence mondiale antidopage (AMA).

Mais l'AMA, dont les relations avec l'UCI sont par nature houleuses, n'a jamais reçu l'invitation nécessaire de la part de la fédération internationale, condition sine qua non à sa présence.

Par ailleurs, l'UCI s'était engagée "à au moins doubler le nombre des contrôles pendant les Championnats du monde" en comparaison à l'édition 2006. Dans le programme révélé il y a une semaine, il n'est plus question que d'une "augmentation de 25% du nombre de contrôles antidopage par rapport aux championnats du monde précédents"

Le plan antidopage Stuttgart-2007 se veut tout de même une réponse claire aux scandales de l'été. Entre le Tour et l'ouverture des Mondiaux, l'UCI aura ainsi testé inopinément 120 coureurs, contre 27 pour la même période en 2006. Et durant la semaine allemande, elle effectuera une trentaine de contrôles sanguins hors compétition, mesure inédite qui s'ajoutera à une centaine de contrôles sanguins matinaux (contre 80 l'an passé) qui permettront de prononcer des interdictions de départ et de pratiquer des contrôles ciblés.

Enfin, l'UCI a annoncé qu'elle conserverait des échantillons sanguins afin de pratiquer le test de détection de l'hormone de croissance lorsque cette technique sera au point, probablement fin 2007.

Les Suisses débutent par le contre-la-montre à Stuttgart

Mercredi 26 septembre:
Messieurs M23 (38 km, 670 m dén.) à 9h00 avec Martin Kohler (Vilters) et Mathieu Deschenaux (Mont-sur-Rolle).
Dames Elite (25,1 km, 415 m dén.) avec Karin Thürig(Retschwil) et Priska Doppmann (Immensee).
En direct sur TSR2 dès 14h.

Jeudi 27 septembre:
Messieurs élite(44,9 km, 712 m dén) avec Fabian Cancellara (Ittigen), Michael Schär (Geuensee) et Simon Zahner (Bubikon).
En direct sur TSR2 dès 15h.