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Aveux tardifs de dopage pour le Belge Johan Museew

Johan Museeuw avait brillé sur les pavés de Paris-Roubaix
Johan Museeuw avait brillé sur les pavés de Paris-Roubaix
L'ancien champion belge vient d'admettre qu'il a eu recours à des produits interdits en fin de carrière. Son ex-directeur sportif, Patrick Lefevere, est sur la sellette.

Johan Museeuw a reconnu s'être dopé durant les derniers mois de
sa carrière, lors d'une brève conférence de presse mardi soir à
Courtrai.

"Je n'ai pas couru loyalement"

"Dans ma dernière année de course, j'ai commis une faute, je
n'ai pas couru loyalement. Je voulais terminer ma carrière en
beauté, ce qui m'a poussé à ne pas jouer le jeu honnêtement", a
expliqué Museeuw qui, jusqu'à ce mardi, avait toujours nié s'être
dopé.



Cette déclaration intervient alors que, la semaine dernière, la
justice belge avait confirmé le renvoi de Museeuw et de plusieurs
autres cyclistes devant le tribunal correctionnel de Courtrai
(nord) pour possession et usage de produits dopants dans l'affaire
dite Landuyt.

Accusations et témoignage

L'annonce de Museeuw survient également au moment même où son
ancien directeur sportif, le Belge Patrick Lefevere (actuel manager
général de l'équipe Quick Step), est accusé par le journal flamand
Het Laatste Nieuws d'être mêlé à des affaires de dopage "depuis 30
ans".



Mardi matin, le journal affirmait, sur la base du témoignage de
l'ancien coureur Luc Capelle, mais aussi et principalement en se
fondant sur des accusations de personnes ayant requis l'anonymat,
que Lefevere était familier du dopage "des années 1970 jusqu'à
aujourd'hui" et qu'il l'organisait au sein de ses équipes.

Détentions de produits interdits

Lefevere qui "nie tout en bloc" a décidé de porter plainte pour
calomnie. Museeuw a cependant laissé entendre que son cas n'était
en rien lié aux accusations visant Lefevere, regrettant à propos de
ceux qui visent son ancien directeur sportif que certains "ne
connaissent pas encore la différence entre la fiction et la
réalité".



Considéré comme l'un des plus grands coureurs des années 90, Johan
Museeuw avait été inculpé l'an dernier pour détention d'Aranesp,
d'EPO (érythropoïétine) et de Dexomethasone, trois produits dopants
inscrits sur la liste des substances interdites par l'Agence
mondiale antidopage.



AFP/jbf

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Pression espagnole pour Oscar Pereiro

Le secrétaire d'Etat espagnol pour le Sport, Jaime Lissavetzky, a réclamé au gouvernement français un règlement «dès que possible» du cas du coureur Oscar Pereiro, 2e du Tour de France 2006 . L'Espagnol est soupçonné de dopage au salbutamol lors de la Grande boucle par l'Agence française de lutte contre le dopage.

Le Conseil supérieur des Sports n'a eu «aucune notification» de cette affaire par l'Union internationale (UCI). Il s'agit d'une «tempête dans un verre d'eau», a déclaré le responsable espagnol, tout en apportant son «appui absolu» au coureur de l'équipe française Caisse d'Epargne.

Landis: d'étude en report

Le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA) Richard Pound a demandé à l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) de reporter l'étude du cas du américain Floyd Landis. L'AMA aimerait que l'AFLD attende l'issue de la procédure disciplinaire en mars aux Etats-Unis.

L'Agence française a indiqué que la convocation de Landis le 8 février était toujours à l'ordre du jour. Le report «sera discuté et tranché à cette date par le collège de l'AFLD qui est souverain», a-t-on précisé à l'Agence, ajoutant que la décision serait sans doute influencée par les éléments que présentera le cycliste pour sa défense.

Landis est menacé de deux ans de suspension par les autorités américaines (fédération, agence antidopage et en dernier recours instance d'arbitrage). L'AFLD ne peut prononcer à l'encontre de Landis qu'une interdiction de courir en France.