Au moment des faits, il n'existait pas de loi réprimant
pénalement le dopage en Espagne, selon le juge d'instruction. Un
"non-lieu" a par conséquent été ac cordé aux 5 personnes qui
étaient poursuivies dans ce dossier, dont le Docteur Eufemiano
Fuentes, au centre de ce scandale présumé de dopage sanguin.
De nombreux coureurs, dont Jan Ullrich et Ivan Basso, avaient dû
renoncer à participer à la Grande Boucle en raison de forts
soupçons qui pesaient sur eux.
Les coureurs mécontents
Les coureurs et les équipes ont observé une minute de silence et
ont retardé lundi le départ de la première étape de Paris-Nice afin
de protester contre le classement de l'affaire. "Cette action
symbolique s'explique par le fait que les équipes et coureurs
n'entendent pas oublier l'affaire Puerto et que toutes les équipes
ont signé le code de conduite", a annoncé l'association des équipes
dans un communiqué.
"Il est demandé au juge chargé de l'affaire Puerto de pouvoir
utiliser ces données afin que justice soit faite, a ajouté
l'association des équipes en soulignant que le cyclisme "souffre
encore huit mois après les déclarations révélées en Espagne".
agences/jab
Rappel des faits
L'affaire Puerto avait éclaté en mai 2006 avec l'interpellation de cinq personnes: le docteur Eufemiano Fuentes, ancien médecin des équipes espagnoles Kelme et Once, Manolo Saiz, manageur de l'équipe espagnole Liberty, le directeur sportif adjoint de l'équipe espagnole Communauté de Valence, Ignacio Labarta, un médecin de Madrid, José Luis Merino, et un coureur de VTT, Alberto Léon.
Les perquisitions menées à l'époque avaient débouché sur la saisie de plus de 100 poches de sang congelé et plus de 100 poches de plasma sanguin, de nombreux documents liés à des pratiques dopantes de cyclistes et sur leurs plans d'entraînement, du matériel de congélation et de centrifugation.