Cette substance est une nouvelle EPO pour laquelle les critères
du test classique ne sont pas adaptés, révèle le quotidien
«L'Equipe». Selon le journal, les techniciens du laboratoire
français de Châtenay-Malabry «ont averti l'Union cycliste
internationale que la présence indiscutable de Dynepo avait été
mise en lumière (...) mais qu'en l'état des recommandations
techniques imposées par l'Agence mondiale antidopage (AMA), il
était impossible de déclarer ces tests juridiquement positifs.»
La Dynepo, une nouvelle EPO
La Dynepo, une EPO produite à base de cellules de peau humaine
contrairement aux EPO classiques fabriquées avec des cellules
animales, a été mise sur le marché il y a quelques mois. Elle est
reconnaissable par les analystes mais les critères de positivité
émis par l'AMA en 2000, lors de la validation du test de détection
de l'EPO, ne permettent pas de la noter sur les procès-verbaux.
Critères "inadaptés"
Le cas de Michael Rasmussen semble ne pas être le seul exemple
de prise d'EPO juridiquement non déclarable. «Châtenay-Malabry a
détecté depuis un an une dizaine de cas positifs consécutifs à la
prise de Dynepo ou d'EPO biosimilaires», indique à l'Equipe le
président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD),
Pierre Bordry, qui ajoute que le laboratoire n'a pas pu les
déclarer car les «critères de positivité imposés par l'AMA sont
inadaptés à la nouvelle donne du marché pharmacologique».
si/tou
Réaction de l'UCI
«Il n'y a pas de résultat positif», a déclaré le porte-parole de l'UCI en réponse à une question de l'AFP. «Mais il arrive, ce qui s'est passé dans le Tour de France, que le laboratoire ajoute des commentaires à un résultat négatif afin de faciliter le travail de dépistage». L'UCI a fait part de son étonnement, «une nouvelle fois», que le journal français ait été informé. «Il n'y a pas eu d'échange sur le nom entre le laboratoire (de Châtenay-Malabry) et l'UCI», a déclaré le représentant de la fédération internationale.