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Kashechkin attaque l'UCI

Andreï Kashechkin avait été déclaré positif le 8 août
Andrei Kashechkin ici lors de la 18e étape de la Vuelta 2006
Le Kazakh Andreï Kashechkin, passible de sanctions pour dopage de la part de l'UCI, a qualifié cette procédure disciplinaire d'"illégale et partiale".

Convaincu de dopage par transfusion sanguine homologue lors d'un
contrôle inopiné, le 1er août dernier, en Turquie où il passait des
vacances, Kashechkin estime que l'UCI, entité privée, n'a aucune
compétence pour mener des contrôles, inopinés de surcroît, qui
«sont des ingérences dans la vie privée».



«Nous dénonçons la privatisation de la sanction et de la
procédure», a plaidé le conseiller du coureur, Luc Misson. «Porter
atteinte aux droits fondamentaux d'un individu ne peut appartenir
qu'aux autorités publiques dans un cadre strictement défini par la
loi», a expliqué l'avocat belge, s'appuyant sur la Convention
européenne des droits de l'homme dont les articles 6, 8 et 11
seraient «gravement violés» par l'UCI.

«Procédure partiale»

Kashechkin, qui risque une suspension de deux ans assortie de
deux ans supplémentaires de mise au ban du ProTour, estime en outre
que l'UCI étant juge et partie, la procédure disciplinaire à son
encontre n'est pas impartiale. «Mon client n'a pas l'impression
d'être jugé dans le cadre d'un procès équitable. Les juridictions
sportives ne donnent pas de garanties suffisantes aux droits de la
défense», a encore estimé Me Misson.



Les sanctions lourdes ne peuvent selon lui être prononcées que par
des juridictions bien définies et non par l'organe disciplinaire,
forcément partial, d'une fédération internationale. L'avocat note
en outre que la contre-expertise de l'échantillon B, pratiquée 22
jours après le prélèvement, n'a pas été réalisée dans les délais
établis par les règlements de l'UCI et que le contrôle a été
effectué à 22h45, alors qu'il aurait dû l'être avant 22h00, selon
les mêmes règlements.

L'UCI conteste

Soutenu par une vingtaine de supporters présents comme lui à
l'audience, Kashechkin réclame donc l'arrêt de la procédure de
l'UCI à son encontre. «C'est à qui perd gagne: si nous perdons en
référé, nous allons en appel, puis en cassation, puis devant la
Cour européenne des droits de l'homme et là, on serait en bonne
position», avait expliqué Me Misson avant l'audience. «Si on nous
oblige à aller jusque-là, cela ferait un arrêt à valeur sinon
mondiale, du moins européenne.»



Après les plaidoiries des conseils du coureur le matin, le
tribunal a ensuite entendu l'UCI, qui conteste la compétence du
tribunal, «une juridiction belge chargée d'étudier le cas d'un
coureur kazakh domicilié à Monaco (réd: mais qui a résidé plusieurs
années à Liège) et qui s'attaque à une entité de droit
suisse».



Agences/alt

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T-Mobile vers la sortie?

L'Américain Bob Stapleton, patron de la formation allemande T-Mobile, ne croit pas que l'opérateur de téléphonie mobile T-Mobile, principal partenaire de son équipe, va quitter le cyclisme malgré la confession de Patrik Sinkewitz, convaincu de dopage, a-t-il déclaré mardi.

"Le sombre passé n'est pas une raison pour remettre en cause l'avenir de cette équipe avec ses coureurs jeunes et prometteurs", a estimé Stapleton qui a pris la direction de T-Mobile en septembre 2006 après l'affaire Jan Ullrich et a mis en place un programme rigoureux de lutte contre le dopage.

Une décision sur l'engagement de T-Mobile dans le cyclisme devrait être prise cette semaine: le porte-parole du groupe allemand en charge des questions de sponsoring, Christian Frommert, a indiqué mardi matin qu'"une décision responsable sera prise dans un avenir proche".

Ordonnance dans deux semaines

Solidaires de l'UCI et conscientes du danger, les équipes cyclistes professionnelles représentées au sein de l'AIGCP et l'IPCT ont déposé une requête en intervention volontaire sur laquelle le tribunal belge devra également se prononcer.

«Si Kashechkin gagne sur le principe que seuls les Etats peuvent s'occuper du dopage, on peut fermer la boutique du sport», redoute l'avocat belge des équipes, Jean-Louis Dupont. L'ordonnance du tribunal sera rendue dans un mois, a indiqué la présidente.